≈ Rien ne se fait sans le temps. (leith)

LEITH GREBSON ✻ KIRA STORM

La vie est un sommeil, l’amour en est le rêve et tu auras vécu, si tu as aimé. - Alfred de Musset ✻✻✻ Tu es là, près de ce garçon que tu connais seulement depuis deux jours, il te prend par la taille avant de t'embrasser délicatement dans le creux de ton cou. Tu fermes les yeux, tu t'évade quelque minutes avant de reprendre tes esprits. L'alcool monte seulement au niveau de ton cerveau, tes pensées se brouille entièrement. Durant un instant, tout est oubliés. Noam. Lieth et Irina, ta mère. Tu sombres peu à peu dans un état d’ébriété important et pourtant, tu restes là, sur cette piste de danse à danser avec ce garçon. Finalement, tu ne le trouves pas si horrible que ça. L'alcool te joue des tours. Tu le trouves gentil, tu l'adores, mais seulement quand tu es un brin saoule. Tu te colles à lui comme si tu étais sa petite-amie, tu l'embrasse a pleine bouche, en caressant son torse assez sensuellement. En réalité, tu donnes une mauvaise image de toi. Tu sais que tu n'es pas comme ça. Tu as changer et tu continues à être cette mauvaise personne. Ta tête se met à tourner. Tu te met à l'écart, laissant ce garçon s'occuper des autres filles. Tu t'empresse de rejoindre les toilettes. Tu te sens vraiment pas bien, tu es toute barbouiller. Alors tu t'enferme dans les toilettes, t'installant au rebord de celui-ci. Tu baisse la tête, déposant tes mains sur ton visage. Et tu ne sais pas comment, ni pourquoi, mais tu te met à pleurer comme un enfant de dix ans qui n'a pas sa peluche pour dormir. Au bout d'une dizaine de minutes, tu finis par reprendre tes esprits. Tu sors des toilettes et te rapproche du lavabo où tu n'hésites pas à te mettre de l'eau sur le visage. Une jeune adolescente passe à coter de toi et te demandes si tu te sens bien. Tu te contente seulement d'acquiescé d'un signe de la tête avant de sortir de cette petite pièce. Tu rejoins le bar, tu commandes une nouvelle bouteille de tequila et tu rejoins une table. Tu t'installe et tu commences à boire, une nouvelle fois. Tu sais déjà comment tu vas finir, mais tu continues quand même. Les heures défilent, tu es plutôt sereine maintenant. Tu n'as plus le tournis, tout va mieux dans le meilleur des mondes. Mais la boite va fermer, c'est l'heure de rentrer. Ce garçon veut encore passer la nuit avec toi. Mais pas toi. Alors tu lui demande bien gentiment de rentrer chez lui et tu t'avances près de la sortie. En titubant un peu trop. Le videur de la boite de nuit te surveille du coin de l’œil, toi tu ricanes et tu continues ton chemin. Finalement, tu t'étales un peu plus loin contre ce mur. Et il y a toujours ce garçon. Il t'a suivie à la trace. Il compte bien te ramener chez lui, mais toi tu n'es pas d'accord, alors tu commences à t'énerver. « Lâche-moi. » dis-tu en le fixant droit dans les yeux après l'avoir pousser. Rien n'y fait. Il reste là, planter devant toi. A te regarder. Tu es saoule, tu te rappelles pratiquement pas de la soirée. Tu as des étoiles dans les yeux. Tu te sens bien, mais tu ne vois plus rien en réalité. Tes yeux sont flous. Bizarrement, tu sens une autre présence, mais tu ne parviens pas à ouvrir entièrement les yeux. Ils sont plissés seulement. Une présence masculine. Et cette odeur … Cette odeur te rappelles étrangement Lieth. Oui. Tu as l'impression de le voir, mais sans même le savoir, ce n'est pas une impression. « Je suis en train de rêver. » dis-tu dans un murmure très silencieux. Tu crois rêver, mais pas du tout. Il est bien là, devant toi. Toi, tu te contentes d'essayer d'ouvrir les yeux, sans y parvenir pour autant. Tu passes tes mains sur ton visage. Tu ne le sais pas encore, mais cette fin de soirée ne sera pas un replay.

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La vie est un sommeil, l’amour en est le rêve et tu auras vécu, si tu as aimé. - Alfred de Musset ✻✻✻ Il se redresse en sursaut, Lieth. Ses yeux son écarquillés, ses cheveux en batailles, son front en sueur. Ses rêves sont rongés par ces vieux démons, ces temps-ci. Une larme solitaire roule sur sa joue. Il regarde la place vide du lit, ce lit avec lequel elle a partagée ses nuits, ce lit à présent froid. L'obscurité l'enveloppe, le terrorise, une peur bleue, une peur toute enfantine. Il se penche pour allumer la veilleuse et laisse tomber son visage sur l'oreiller, les yeux grands ouverts, les yeux vides, il fixe le plafond. Ses pensées sont agitées, toutes tournées vers elle. Il est pathétique, il songe. Un détritus qui vit dans le passé et qui se réveille en pleurant, comme un gosse. Il pose ses pieds sur le sol gelé et il longe le couloir, manquant de trébucher sur le bas de son pyjama, la lumière est allumée dans la chambre de Belle. Belle c'est la lumière, c'est la joie, c'est les larmes qui se tarissent alors Lieth se glisse dans la pièce toute de rose décorée et s'assoit au bord du lit. Ses doigts se glissent dans ses boucles brunes et il la regarde dormir, jusqu'à ce que le ciel se colore de rose et que la nuit emporte ses idées noires. Et enfin, ses yeux peuvent se fermer, ses pas peuvent le guider vers les bras de Morphée. Pour quelques minutes seulement, la sonnerie du téléphone le tirant de son sommeil agité, en râlant il descend en bas. Quand il décroche, un homme à la voix grave, la voix d'un bourré, balbutie des mots incompréhensibles. Il soupire. " Dick, c'est toi ? ", il demande, en mordant dans une pomme. " Ah ? j'm'appelle Dick... vrai. C'est mon nom, j'me disais bien qu'ça m'était familier... ahahah. T'es qui, toi ? " grommelle son vieil ami. Il roule des yeux mais il s'empresse d'enfiler un jean qui traîne sur l'îlot de la cuisine et un t-shirt gris qui a été abandonné sur le dossier d'une chaise. " Lieth, c'est Lieth. " il répond machinalement en griffonnant un mot à l'intention des enfants ; en croisant les doigts pour rentrer avant leur réveil. " J'm'rappelle de toi, mec ! mais j'm'rappelle pas... pourquoi j't'ai appelé. " il s'exclame, fier de lui. Lieth lève les yeux au ciel, exaspéré. Pour l'aider, c'est toujours pour ça qu'il appelle  parce qu'il est toujours là pour ça, Lieth. Ça le rend malade parfois d'aider les autres alors qu'il n'arrive pas à s'aider, lui. " T'es où, vieux ? " il l'entend se racler la gorge. " Soho. Boite de nuit. Jolies nanas. " Il était pas possible. Il attrape les clés de sa voiture et se met en route. " Laquelle ? " " J'sais pas. " Puis soudain, il raccroche. Lieth pousse un grognement, en jetant le portable sur la banquette arrière, agacé. Londres est encore endormie, il bâille à s'en décrocher la mâchoire, il rêve d'un café. Son regard s'attarde nonchalamment sur l'enseigne d'une boîte de nuit parmi tant d'autre. Le club 49. Il connaît pas, c'est pas son truc, Lieth. Mais par-contre il la connaît là, la silhouette recroquevillée contre un mur. Il y croit pas ses yeux, ça ne peut pas être elle, ça ne peut pas, nan. Mais ses boucles brunes, il les connaît bien. Il aimait bien y glisser ses doigts, y déposer des petits baisers. Et y a un mec qui lui à l'air louche, pas loin. Alors, il descend du véhicule, laisse le contact et s'approche doucement." Lâches-moi. " qu'elle dit, en le repoussant. C'est bien sa voix, il la reconnaitrait entre milles, son cœur rate un battement. Mais ça à l'air d'être une ventouse, le mec, parce qu'il bouge pas. Ça l'énerve, Lieth. Il s'avance encore, fébrile, en passant une main nerveuse dans ses cheveux. Il a envie de partir en courant, de fuir, de prendre ses jambes à son cou. Ça serait lâche, Lieth il veut pas être lâche. Il est pas prêt pour une confrontation, il est pas prêt à entendre la vérité, pourtant il en a envie, il a tellement rêvé de la revoir, savoir qu'elle va bien. Et maintenant qu'il la voie, il la reconnaît pas, elle ne va pas bien, elle est bourrée et elle a pas l'air d'être elle, pas l'air d'être sa Kira. " Je suis en train de rêver. " elle murmure, tellement bas que si il ne la mangeait pas du regard il ne l'aurait pas entendu, il sait pas quoi faire, il est perdu. " Tu rêves pas. " il grommelle, son ton est plus dur et cassant que ce qu'il aurait voulu. Mais il peut pas s'en empêcher, il lui en veut tellement pour tout ce qu'elle a fait, ce qu'elle n'a pas fait. Elle plisse des yeux, la lumière du soleil l'aveuglant. Mais il perçoit un éclat de bleu, derrière ses paupières et ses longs cils noirs. " Mais bordel, qu'est ce que tu fous là, Kira ? " il demande, presque avec hargne. Ses sourcils sont froncés mais ses yeux sont tristes, la question serait plutôt ; mais qu'est ce qu'elle est devenue ?

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La vie est un sommeil, l’amour en est le rêve et tu auras vécu, si tu as aimé. - Alfred de Musset ✻✻✻ Cette soirée s'annonçait plutôt bonne en perspective, jusqu'à ce que ta tête se mit à tourner dans tout les sens. Tu te sentais vraiment mal à tel point que l'envie de rentrer chez toi prenait le dessus. Mais non, tu gardais les pieds sur terre, tu dansais et t'amusais comme jamais tu t'es amusé de toute ta vie. Tu te colle contre ce garçon dont tu as oublié le prénom, alors ce sera John. Tu l'appelles et forcément, il ne se reconnaît pas. A la fin de la boîte, tu sors en titubant. Tu as pris de la drogue en plus de l'alcool. Tu fais rarement des mélanges, mais là tu en avais eu envie. Et puis, c'est ce fameux  John qui ta fournis. D'ailleurs, c'est certainement une des raisons – parmi tant d'autres – qui fais que tu le garde. Ce John, tu couches avec a chaque fin de soirées. Et c'est vrai qu'il te colle un peu trop souvent. Quand tu es bourrée, au début tu t'en branles, mais tu changes vite la donne parfois. Tu es très lunatique de toute façon. Tu peux très bien être gentille avec lui et dix minutes après, être une vraie peau de vache. Sauf que là, assise contre le mur, il a vraiment envie de rentrer avec toi, mais ce n'est pas réciproque. Alors tu l'envoie – désolé de l'expression, mais c'est le terme exact – chier. Ceci dit, ce n'est pas pour autant qu'il s'en va. Alors, tu t'installes par terre, le reste de la bouteille à la main. Elle est bientôt finis. Et toi, tu regardes un peu autour de toi jusqu'à ce que tu remarques cet homme qui s'approche doucement. Tu crois voir ton ex-futur-mari. Leith. Tu crois rêver et il te fait bien comprendre que tu n'es pas dans un rêve. Ensuite, il te demande ce que tu fous là. Et toi tu le regardes, tu as du mal à réagir. L'alcool te fais perdre un temps de réaction, assez précieux. John le regarde bizarrement avant de saisir ta main pour te relever. « Viens Kira, on rentre. » Tu le repousse une nouvelle fois, en serrant ta main dans ton autre main. Tu parviens à te relever. Assez difficilement. « Lâche-moi toi je t'ai dis ! » dis-tu clairement avant de poser tes yeux sur Leith. Seulement, tu n'y crois pas. Vraiment pas. Tu t'approches doucement de lui et plus tu t'approche, plus tu comprends qu'il est bel et bien devant toi. T'eus envie de faire un malaise, ton cœur s'accéléra et tu t'es mise à dé-saouler en un rien de temps. L'envie de partir en courant, toi aussi, se fait ressentir. Tu passes une main sur ton front. Tu reprend tes esprits, doucement. Tu t'assoie sur ce banc. Et ce John, toujours à deux mètres de toi. Comme s'il s'inquiétait de la présence de l'homme qui était ton ex. « A ton avis, qu'est-ce que je fous là ? » demandes-tu à Leith. « Je m'amuse qu'est-ce que tu crois. » dis-tu à nouveau. En réalité, tu t'amusais pas tant que ça. En tout cas, plus maintenant. « Et toi ? Qu'est-ce que tu fous là déjà ? » demandes-tu a ton tour en te levant. Tu tenais pas vraiment debout. D'ailleurs,  l'alcool commence a te donner mal à la tête une nouvelle fois. Toi aussi tu aurais besoin d'un bon petit café, mais surtout de quelque chose à manger. Sa fais des semaines que ton ventre est vide. Tu te nourris d'alcool, seulement.

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La vie est un sommeil, l’amour en est le rêve et tu auras vécu, si tu as aimé. - Alfred de Musset ✻✻✻ Elle le regarde. Il la regarde et sa gorge se noue. La vision même de cette femme qu'il aime éperdument le fait souffrir. Des mois qu'il ne l'a pas vu, des mois qu'il lui en veut, des mois qu'il s'inquiète, des mois qu'elle lui manque, des mois à faire les cent pas dans sa chambre, des mois à dormir la lumière allumer parce qu'elle est pas là, près de lui. Il l'a dans la peau ; il aimerait pouvoir l'oublier, il aimerait pouvoir la chasser de son esprit, il aimerait la détester pour ne pas s'être pointer, la haïr pour ne pas pleurer, pourtant elle est toujours là, là dans son cœur meurtri. Ça devrait pas, ça devrait pas faire souffrir, l'amour ça devrait être beau, ça devrait pas vous faire mal comme ça, ça devrait vous donnez l'impression de pouvoir soulever des montagnes, d'être heureux comme on n'en peut plus. Mais quand c'est beau c'est que dans les contes, parce que la vie elle est pas rose même si Lieth il tente de se persuader du contraire. Pendant quelques secondes à se regarder dans le blanc des yeux, il en oublie la présence du mec. Pourtant, il tend la main à Kira pour l'aider à se relever. Enfin Lieth remarque l'étrange regard avec lequel il le dévisage. Il lui plait pas alors il lui lance un regard mauvais. « Viens Kira, on rentre. » Il serre les poings, agacé, Lieth, en jaugeant du regard l'énergumène. Et c'est un autre poignard qui s'enfonce profondément dans son cœur. Il aime pas la manière dont il couve du regard la brune. Kira le repousse et parvient finalement à se relever avec difficulté. « Lâche-moi toi je t'ai dis ! » elle s'écrit. Il se tient sur ses gardes, sur le qui-vive. Et ses yeux se posent de nouveau sur lui, il les aime ses yeux, ils sont d'un bleu tout particulier, ses yeux ils le chamboule. Pas aujourd'hui. « A ton avis, qu'est-ce que je fous là ? » elle dit. Il roule des yeux, agacé par son comportement. « Je m'amuse qu'est-ce que tu crois. » elle ajoute. Il la dévisage en haussant un sourcil, sceptique. « Ça se voit que tu t'éclates, c'est sûr que c'est carrément fun de se retrouver bourrer à sept heures du mat' un lundi, comme un détritus sur le trottoir devant une boîte de nuit. Le top du top ? Un mec qui te colle comme une sang-sue. Faut dire que t'as la belle vie. », il marmonne, ses mots sont crûs et durs, comme si dans ces quelques phrases il pouvait y déverser toute sa rancune trop longtemps contenue. Son regard est froid, il est distant, technique de survie en milieu hostile, il songe. Il a envie de la prendre par les épaules et de la secouer, il a envie de lui gueuler dessus. Il a la désagréable impression de faire face à une adolescente. « Et toi ? Qu'est-ce que tu fous là déjà ? » Il sursaute, il en avait presque oublier Dick, il lâche un soupir imperceptible. Il est fatigué. Il aurait dû se dire que c'était une journée merdique dès qu'il avait reçu son appel, il aurait peut-être dû rester dormir avec Belle, dans son tout petit lit. Ou peut-être pas. Il se contente d'hausser les épaules. Elle titube un peu et quand Kira manque de tomber par-terre, Lieth la rattrape d'un bras protecteur et la ramène tout contre lui. Se rendant compte de leur proximité, il se fige, gêné, ses joues se colorant de rouge. Ce geste qui était autrefois si naturel fait battre son cœur plus vite, comme si il n'arrivait plus à contrôler quoi que ce soit, comme si il allait fondre en larmes. « Tu pues l'alcool. » il constate avec un froncement de nez ; pourtant derrière cette odeur désagréable il perçoit celui propre à Kira. Et il éclate de rire, sans raison ni rien, pas même pour se moquer d'elle, c'est juste un moyen comme un autre pour arrêter de stresser, un rire un peu nerveux. Sauf que ça marche pas ; il est toujours légèrement tendu. « Ohé, la touche pas ! Elle est à moi ! » Lieth la lâche brusquement, comme si son contact l'avait brûlé. Il le regarde l'énergumène, la sang-sue, la ventouse, il pose sur lui un regard mauvais. Il réfléchit pas, Lieth, il est d'un naturel jaloux et protecteur, alors son poing il part tout seul et il atterrit sur le visage de l'autre idiot, son poing qui le démangeait depuis qu'il l'avait vu. Bien fait, il pense pendant une micro-seconde. Il est pas violent, Lieth, d'habitude, pourtant là il est à bout, trop d'émotions d'un coup. Fallait bien que ça sorte. Il saigne un peu du nez, Lieth il s'en veut un peu, il l'attrape tout de même par le col et il lui siffle de filer si il tient à sa jolie gueule. Et, sûrement trop soûl pour riposter, il réplique pas l'idiot. Puis après il a seulement honte Lieth de s'être laisser aller. « Désolé, c'était peut-être ton ami... » il lui dit, sans oser la regarder dans les yeux, en fourrant ses mains dans ses poches à une distance respectable de son ex. « J'crois qu'on a tous les deux besoin d'un café, ça te dis ? » il chuchote, c'est pas vraiment une question ; elle sait bien que borné comme il l'est il obtiendra ce qu'il souhaite. Il veut des réponses, il veut la vérité, Lieth. Il veut s'assurer qu'elle va bien, il veut la protéger ; comme toujours, depuis cette soirée-là sur le pont. Depuis tout ce temps, quand bien même.

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La vie est un sommeil, l’amour en est le rêve et tu auras vécu, si tu as aimé. - Alfred de Musset ✻✻✻ S'il y a bien une chose à laquelle tu ne t'attendais pas, c'est bien celle-là. Celle de te retrouver face à tes démons. Oui, c'est bien le mot. C'est ce garçon là qui fait chavirer ton cœur depuis ta période noir d'autrefois. C'est lui qui t'a sortie de tout cette enfer. Tu t'en est sortie grâce à lui. Et comment tu le remercie ? En l'abandonnant, comme une lâche au lieu d'assumer tes responsabilités comme une grande. Comme une adulte. Oui, tu aurais du lui dire qu'il allait être papa. Tu aurais du lui dire que pendant plus de deux mois tu étais au courant de ta grosses. Tu aurais du lui dire que cet embryon, ce petit être humain qui poussait en toi, tu l'aimais du plus profond de ton cœur. Tu savais pertinemment qu'il aurait tout de même été là pour toi. Il t'aurait aider à tout surmonter une nouvelle fois. Avec lui, tu as traverser des centaines d'épreuves. S'en étais une parmi tant d'autres. Et oui, Kira. Tu sais, la vie n'est pas facile et on apprend de ses erreurs. Cette erreur tu n'aurais jamais du la faire et pourtant, tu l'as faite. Pourtant, tu as réfléchis précieusement et au final, ça ta amener à cette décision. Fuir lâchement et abandonner ton petit-ami, ton futur mari. Tu as merdé Kira, tu le sais. Et aujourd'hui, tu va t'en mordre les doigts. Car maintenant qu'il est sous tes yeux, tu va devoir tout lui dire. Lui dire toute la vérité. Bah oui Kira ! Il le mérite après tout ce temps. Il ne mérite pas de vivre dans le doute. Il ne mérite pas de vivre sans réponses. Tu va devoir être forte, même si c'est loin d'être ton cas. Tu es faible, il faut surmonter cette nouvelle épreuve de la vie. Il peut t'aider et peut-être même te pardonner. Regarde-toi, tu es encore à moitié bourrée. Tu crois que ça lui plaît de te voir comme ça ? Je ne pense pas. Et puis ce garçon, cet homme que tu prénomme John depuis toujours, alors qu'en réalité ce n'est même pas son prénom. Tu l'envoie bouler alors qu'il ne veut que ton bien et surtout, te faire du bien. Oui. Tu as tellement l'habitude qu'il te colle que s'en est devenu ton quotidien. Tu crois que ça te plaît, mais aujourd'hui t'en a vraiment marre. Tu lui demande de te lâcher encore une fois, il a du mal à s’exécuter. D'ailleurs, il regarde Leith d'un très mauvais œil. Alors, qu'encore une fois, il est là pour te sauver. Toujours là quand il faut. Tu soupires avant de lui demander ce qu'il foutait là. Tu es encore un peu dans les choux et tu l'écoutes. Ses paroles te brise le cœur, comme un coup de poignard en pleine poitrine. Et pourtant, tu t'y attendais tellement que tu ne l'a pas vraiment vu venir au final. Tu regardes John avant de reposer tes yeux sur ton ex. Tu l'aimes tellement. Tu le regardes, tu fais que ça. Rien n'a changer au fond de ton cœur. Tes sentiments sont toujours aussi fort. Même après des mois de débauche a essayer d'oublier. « Je suis heureuse comme ça, Leith. Laisse-moi maintenant. » dis-tu avant même de chercher quoi que ce soit. Encore une fois, tu voulais fuir. Tu attrapes le bras de John, tu t'apprêtes a rentrer chez toi. Tu voulais qu'il te laisse, mais au final, tu préfères qu'il te raccompagne au moins jusqu’à ton pallier de porte. Et tu te mis a tituber un peu trop, manquant de tomber. Et c'est Leith, une nouvelle fois, qui vient te rattraper. Te serrant alors contre lui. Ton regard se perd dans le sien, tes joues se mirent également à rougir un peu. Tu te sentais gênée, comme au tout début de votre histoire. T'avais l'impression de retrouver ton Lieth. Et là, il te dit que tu pues l'alcool. Tu roula des yeux, exaspéré. « Merci, je suis au courant ... » John n'a pas du tout apprécier qu'il s'approche de toi et il n'a pas manquer de le lui dire. Leith n'a pas aimer et il lui a mit son poing en pleine figure. Tu n'as rien eu le temps de faire, si ce n'est qu'ouvrir grand tes yeux et lâcher un petit cris strident les mains devant ta fine bouche. Choquée, mais marquée. Lieth a toujours été un grand jaloux. Un petit sourire se dessina sur tes lèvres, avant de baisser les yeux et de revenir à la réalité. « C'est pas grave, il commençait à être lourd. » souffles-tu faiblement. Tu commence a grincé des dents. Oui, certes il fait beau dès le matin, mais sa caille. Tu t'entoures de tes deux bras. Leith te propose d'aller boire un café. Tu savais ce qui t'attendais. La vérité. « Je ne pense pas que ce soit une bonne idée Leith, je penses qu'il est préférable que je rentres. » dis-tu simplement, remettant ta robe correctement. Tu finis par poser tes yeux sur lui, une nouvelle fois. Tu ne pouvais pas partir, tu étais bien avec lui. Même si ce n'était pas vraiment dans de bonne circonstances. Tu l'as retrouver, tu n'as plus envie de partir. « T'as peut-être raison finalement. Plutôt un chocolat pour moi, tu sais bien que je ne bois pas de café. » dis-tu. Rien n'était arranger entre vous. Mais là, il va falloir parler et ça ne va rien arranger. Tout est perdu d'avance.

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LIETH GREBSON ✻ KIRA STORM

La vie est un sommeil, l’amour en est le rêve et tu auras vécu, si tu as aimé. - Alfred de Musset ✻✻✻ Lieth, il a toujours été trop jaloux, trop protecteur, trop possessif. 'Toute manière il a toujours été « trop » de trucs, Lieth ; « trop » gentil, « trop » sensible, « trop » maladroit. Ça le rongeait -à l'époque- quand il la regardait rire avec d'autres mecs que lui, alors qu'il la mangeait des yeux, alors que tous les deux se lançaient des regards langoureux, se susurrer des mots au sens ambigu, s'échanger des attentions toutes douces. Parce qu'ils osaient pas, parce qu'ils voulaient pas briser ce qui avaient été aussi long et ardu à construire. Et quand il lui jette un coup d’œil en biais, il se dit qu'elle a tout fait partir en fumée si égoïstement et que les cendres ne peuvent pas rallumer la flamme. Ça le rend triste, jaloux, grincheux ; alors son poing est parti tout seul. C'est con, horriblement con, parce qu'il devrait pas être jaloux, ça fait presque un an qu'ils se sont quittés -'fin pas vraiment, c'est elle qui l'a quitté, comme si elle abandonnait un chiot au bord de la route-, il devrait pas frapper un mec qui a simplement voulu la ramener chez lui -un ami en plus!-; il aurait dû tourner la page, refaire sa vie, non ? Comme elle semble l'avoir fait, elle. C'est con, il se répète en boucle. « Je ne pense pas que ce soit une bonne idée Leith, je penses qu'il est préférable que je rentres. » sa voix le tire de ses pensées. Il sait pas trop si sa phrase percute son cerveau, mais il hoche simplement la tête, le regard dans le vague, comme si il savait qu'elle avait peut-être raison mais il est déçu. Parce qui a dit que laisser un fantôme du passé entrer de nouveau dans vôtre vie est sans danger ? Parce que c'était ce qu'elle était, elle le hante, elle s'accroche à lui, elle s'acharne sur lui, elle s'insinue dans ses rêves et ses pensées, c'est ce qu'était un fantôme, la pâle copie de Kira -celle qu'il a aimé, aux yeux étonnements bleus pour le laisser indifférent. « T'as peut-être raison finalement. Plutôt un chocolat pour moi, tu sais bien que je ne bois pas de café. » Tu la jauges du regard, surpris, son corps réagit avant sa conscience et sur ses lèvres se dessinent un demi-sourire. Il remarque enfin qu'elle grelotte alors, sans réfléchir, il retire sa veste et s’apprête à la poser sur ses épaules mais se ravise au dernier moment et se contente de lui tendre. Parce qu'il veut pas s'attacher de nouveau à elle, parce qu'il veut pas laisser tomber ses barrières qui ont été si difficiles à construire, parce qu'il veut pas revivre les semaines vautré sur son canapé à pleurer sur leurs souvenirs à deux. Pour de nouveau être brisé par elle. « J'réussirai un jour à te faire aimer cette divine boisson. » il marmonne, d'un ton pourtant taquin. Il lâche un soupir imperceptible, réussirai, ça sonnait un peu comme une promesse d'avenir douloureuse, une promesse qui lui gonflait le cœur d'espoir. Un espoir qui aura tôt fait de le détruire. En cinq ans, il n'avait jamais réussi à lui faire avaler ce breuvage tant apprécié par le blond et le défi qu'il s'était lancé semblait être mis à rude épreuve, le destin se jouait d'eux. Il y a un petit café au coin de la rue, il décide de s'y rendre à pied, ça fera peut-être dessouler la demoiselle Storm. Il marche à grandes enjambées et Kira est comme d'habitude, comme avant, à la traîne. Alors il calque son allure à la sienne et galant, lui ouvre la porte. L'endroit est un peu vieux mais il est cosy, il y en a pas beaucoup des établissements comme ça, à Soho. Il commande un café et un chocolat chaud -comme elle les aime- et ils s'installent sur une banquette en face d'elle, un peu à l'écart. Il entoure sa tasse de café de ses mains, ça réchauffe ses doigts engourdis par la brise matinale londonienne. Il jette des regards fréquents à Kira, des points d'interrogations lui brûlent les lèvres mais il n'ose pas, il est terrifié. « Alors, quoi de neuf... depuis la dernière fois ? qu'est ce que tu deviens ? » il finit par dire après avoir avalé une gorgée de sa boisson chaude pour se donner du courage. Son ton est léger, comme si il s'adressait à une vieille connaissance qu'il vient de rencontrer dans les rues de Londres, une tentative de dissiper le malaise qui s'installe entre eux, mais l’atmosphère électrique est palpable. Néanmoins, une lueur d'intérêt s'allume dans son regard qui jusque-là ne cessait de fixer sa tasse, les fêlures sur la table, le tablier ridicule du serveur, à présent, il n'a d'yeux que pour elle. Comme si il pouvait saisir chaque émotions sur son visage et piocher la moindre de ses expressions pour ne serait-ce que l'imaginer sans lui, vivre ce qu'elle avait vécue pendant ces mois où il aurait dû être à ses côtés. Peut-être qu'elle n'était pas heureuse avec lui ? Peut-être qu'elle s'en était allée pour rejoindre un amant caché ? Faut dire qu'il était naïf Lieth, il s'était peut-être bercé dans ses illusions idylliques d'un amour incassable alors que tout allait mal, que tout explosait autour de lui et qu'il n'en savait rien ; il aurait dû être plus attentif, il aurait dû savoir ce qui n'allait pas. « En fait, j'crois pas que t'es heureuse, quand t'es heureuse y a comme des petites étoiles qui s'allument dans tes yeux, comme si ils brillaient, tu vois ? » il souffle, soudain, l'air nostalgique.

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