a fresh poison each week. (geneva)

now you've got to breath tu suffoquais. de peur, d'horreur, de malheur. tu te détestais pour ce que tu avais fait. mais tu le devais. tes frères et toi-même aviez besoin de ces billets que tu amassais à la force de ton poignet -littéralement, de ton poignet. tu venais d'en finir pour la troisième fois avec cet être que tu ne connaissais absolument pas, mais que tu avais rencontré dans ce bar branché de londres il y a quelques heures de cela. pour lui, tu t'appelais olivia. pourquoi ce prénom? car il faisait demoiselle de charme slave, ce à quoi tu aspirais ce soir-là. tu le regardais, écoeurée, lui qui dormait à tes cotés. tu n'avais pas fermé l'oeil, attendant pour lui de ronfler comme un porc. tu connaissais les hommes, tu les manipulais sans faire beaucoup d'efforts. il fallait y mettre du coeur, trouver celui à la porsche, donner de sa personne une fois sous les draps, et attendre qu'il s'endorme pour amasser le pactole. celui-ci, quelque soit son prénom, semblait bourré de pognon. tu ne rentrerais pas les mains vides, pas cette fois. prenant tes habits en boule au pied du lit, tu te dirigeais dans le salon, là où vous aviez laissé les vestes. tu te remettais tes dessous et t'allumais une cigarette, histoire d'optimiser tes recherches. ton esprit était bien plus alerte la clope au bec. t'étais là, en dessous et jupe, à fouiller avec minutie les poches de cet ami assoupi. son porte-monnaie était rempli. tu souriais, presque rigolais. envolés les trois cent livres qu'il contenait: tout ceci finissait dans les coussinets de ton push-up de dévergondée. mais tu n'en avais pas fini de le plumer. la montre qu'il avait déposé, cette chaîne en or qu'il avait laissé traîner surement après s'être douché, les quelques grosses liasses de billets qu'il avait posé dans son coffre-fort mal fermé; tout ceci t'appartenait désormais. écrasant ta clope sur son canapé en cuir, pour bien marqué la soirée, tu prenais chaussures et vestes et tu t'éclipsais pour ne jamais réapparaître. gros con. tu fermais la porte derrière toi, doucement mais surement, et repartais dans la nuit pour rentrer dans ton quartier. ce soir, tu avais coûté presque mille livres à ce pauvre abruti.
tu savais que c'était risqué, mais il fallait dire que cela te rapportait assez pour subvenir aux besoins de ta famille pour les quelques mois à venir. c'était un pari risqué mais qui jusque là avait toujour marché.

it's only where your feet fell t'en avais assez de l'entendre gémir, vomir; plaintif et chétif. t'avais malheureusement l'habitude de le voir ainsi. rentrer trop alcoolisé de ces soirées, ça le connaissait autant que toi de faire la prostitué. tu avais l'habitude certes, mais cela t'énervait. comment pouvait-il servir d'exemple à tes frères en se comportant de telle manière? allez, debout. il était là, affalé devant la porte d'entrée, à dormir d'un sommeil surement bien mérité. mais tu n'en avais que faire, qu'il dorme là depuis des heures où depuis quelques dizaines de minutes. tu devais sortir, vous deviez vivre votre vie. tu lui filais un coup de pied léger dans les genoux. il sursautait mais ne se réveillait. allez edward, fais pas l'con. réveille-toi et va sur l'sofa. tu soupirais, et partait dans la cuisine, pour enfiler un tablier. tu avais du travail à faire sur lui avant qu'il se réveille, et tu savais que cela n'allait pas te plaire; ni à lui d'ailleurs. tu prenais une bassine avec toi et te dirigeais à vive allure vers ton grand-frère affalé. tu lui soulevais la tête pour la mettre sur le rebord de la bassine. une fois qu'il fut à peu près stabilisé, tu soupirais et d'une pression des doigts sur sa machoire, tu lui ouvrais la bouche. une odeur d'acétone fermenté presque aussi écoeurante que celle d'un corps putréfié s'échappait de ses lèvres, te donnant la gerbe. putain ed, je te hais. et, sourire pervers aux lèvres, tu lui enfonçais deux doigts dans les entrailles gluantes de ses lèvres. il suffoquait, une fois, deux fois, trois fois. il vomissait. le liquide était jaunâtre, à l'odeur âcre. il était à jeûn et s'était enfilé plus d'alcool qu'un bar n'en offrait en une soirée. il était résistant, l'habitude au demeurant. quiconque à ce niveau aurait fini par y rester, mais lui jamais. tu souriais, rigolais. c'est bien luis, allez on continue. vide-toi le bide de tout ce que ton foie n'aurait pas pu filtrer. vas-y, continue. il se réveillait doucement à mesure que les spasms s'intensifiaient. il vomissait, encore et encore, n'arrivant plus à arrêter le jet de liquide alcoolisé. tu te relevais en souriant. voilà qui est fait. maintenant, va t'allonger sur l'divan, j't'amène de quoi te rétablir. tu emmenais la bassine avec toi, aller la vider dans la cuvette des toilettes. pas question de garder cette odeur atroce plus longtemps sous le nez. tu posais la bassine sur votre micro balcon, qu'elle prenne l'air jusqu'à ton retour. le verre que tu sortais fut vite rempli d'un oeuf cru et de copeau de gingembre; recette de grand-mère contre la gueule de bois. tu amenais du paracétamol et ce breuvage que tu tendais à ton frère. cul sec grand gaillard. il grimaçait, tu rigolais. il avalait, tu souriais. c'était dégueulasse, et tu le savais. mais il l'avait mérité. c'était ainsi qu'on se soignait, chez les eppstein. bon maestro, rendors-toi. je file en classe. adrian et harry vont partir aussi, ils t'enfermeront. je reviens tout à l'heure, j'espère que t'auras bougé de là, sinon je te renfonce mes doigts dans la gorge. ta main, malgré l'avoir lavé, sentait encore l'alcool. mais ce n'était rien, ce n'était pas grave. ta famille était là, vivante. c'était le plus important.

people so cool l'articulation coxo-fémorale est une syoviale de type ellipsoïde, entre la tête fémorale et le cox.. quoi? c'est pas ça? ton ami secouait la tête, en rigolant. tu t'étais encore trompée, évidemment. tu soupirais. j'y arriverais jamais sérieux.. il posait sa main sur ton genoux, qui était en travers sur lui. tu étais allongée dans le sens de ton lit, lui était à la perpendiculaire, appuyé contre le mur, avec tes cours dans les bras. c'est pas ellipsoïde, c'est.. tu soupirais. évidemment, tu t'étais trompée sur ce micro-détail. sphéroïde, putain. il souriait. non, juste sphéroïde. tu roulais des yeux en rigolant. tu te relevais, venant poser ta tête sur ton épaule pour jeter un coup d'oeil à tes cours. tu avais cet examen d'anatomie générale demain, et tu n'étais toujours pas au point. du moins, pas parfaitement. j'y arriverais jamais.. tu retombais lourdement sur ton lit, poussant un long soupir et amenant tes mains à ton visage. il fermait ton classeur, le posait au pied du lit et vint s'allonger à coté de toi, enlevant quelques mèches de cheveux de ton visage. mais si, t'en fais pas. tu vas briller, comme à chaque fois. tu le regardais, amusée. tu sais parler aux femmes, tu le sais ça? il ne te regardait jamais longtemps dans les yeux, mais cette fois-ci, il s'y plongeait légèrement plus de dix secondes. tu es mon meilleur cobaye, je m'entraine sur toi pour charmer ma future femme. tu rigolais, légèrement agacée. oh oui, la future madame alridge, qui devra être une héritière de la couronne ou alors une noble de ce pays, n'est-ce pas? tu devrais t'entrainer sur d'autres demoiselles, je n'ai pas le niveau d'éducation requis pour t'aider. tu lui souriais rapidement, et retournait ton attention sur tes cours. ton regard se perdait dans le blanc cassé vieilli du plafond de cette chambre sordide. donc, articulation sphéroïde entre la tête fémorale et l'os coxal dans sa partie dorso-latérale, donnant à cette articulation trois axes de travail et trois degrès de liberté, soit la possibilité de faire tous les mouvements possibles. tu récitais ton cours machinalement, tellement tu l'avais relu. tu retournais ton attention vers tom, qui te regardait encore. tu fronçais les sourcils. quoi? pourquoi tu me regardes comme ça? il détournait le regard. tu sais que t'es pas moche quand tu t'énerves pas? tu haussais les sourcils, surprise. toi, tu me trouves jolie? il se redressait, s'éloignant de toi, en soupirant. c'est pas ce que j'ai dit.. tu rigolais, en suivant son mouvement. un peu quand même. tu rigolais, amèrement une fois encore. tu savais qu'il ne disait pas ça en le pensant; encore moins pour te charmer ou quoi que ce soit de ce penchant. tu pinçais légèrement les lèvres et t'approchais de lui pour lui déposer un baiser sur la joue avant de te lever. tu crois que tu peux continuer à me faire réviser pendant que je fais à manger? les gars vont pas tarder à rentrer.. et tu t'éclipsais par la porte, direction les fourneaux. cela t'occuperais l'esprit, pour mieux t'éviter de penser à ses lèvres, à ce son regard sur toi, à ses mains qui ne te touchaient pas..

somebody wants you l'enivrante ronde des sensations; l'exaltation des sentiments et des pulsations; la douce perception de cette chaleur chimérique et fabuleuse; le rire facile et l'accolade lucide; voilà les effets de l'alcool sur ta petite personne. tu rigolais, tu regardais sans regarder, tu parlais sans comprendre ce qu'on te disait; et le pire, c'est que tu aguichais sans pour autant le désirer. tu rigolais avec les hommes, jouant de tes charmes et de ton sourire imparable. et puis, c'est là que tu l'aperçus. beau comme un dieu, comme d'habitude. vêtu d'une chemise bleu qui faisait ressortir ses yeux. ce petit sourire discret sans pour autant être invisible. il était divin, comme tu l'avais toujours connu. je reviens les gars, mais j'ai trouvé qui je vais ramener ce soiir à la maison! tu rigolais, et tous te suivaient du regard. tu étais là, vêtue de cette robe noire légère et lâche, du haut de tes talons de huit, la tignase ébouriffée et le regard plus qu'explosé. tu ne devais pas être très jolie à voir, pour quelqu'un qui n'avait pas bu. heureusement pour toi, il ne semblait pas très alerte non plus. tommy! que je suis contente de te voir ce soir! tu t'accrochais à son cou et portais tes jambes à sa taille. tu te suspendais à lui tel un koala à sa branche d'euca. il portait rapidement les mains à tes hanches, pour te stabiliser, en rigolant. je te vois jamais dans ce bar, c'est étrange! mais t'as bien fait de venir, ça me fait vraiment plaisir de te voir.. tu avais ton front collait au sien, ton haleine rafraîchie par un mentos pris à la dérobée se mêlait à la sienne; acidulé, fruité, alcoolisée. ton regard fixait ses lèvres que tu rêvais de dévorer depuis quelques années. ses mains s'attardaient sur ton corps comme jamais il ne l'avait fait auparavant. tu rigolais doucement, décidant quand même de descendre. tu t'éloignais légèrement, de peur de ne pas pouvoir résister longtemps à cet appel physique venu de loin. il te regardait sans dé-serrer les lèvres, comme s'il ne t'avait pas vu depuis des années et qu'il te redecouvrait. tu fronçais les sourcils. que passa? j'ai pas changé depuis hier, juste quelques tequila en plus dans la tête. et tu sortais ton paquet de cigarette de ton sac. tu lui fis signe de t'accompagner tandis que tu sortais pour fumer. car oui, la loi imposait que les cigarettes devaient être consumées à l'extérieur des établissements publics; même les bars. tu sortais et prenais une grande bouffée d'air frais. tu sentais un corps se collait à toi, enrouler ses bras autour de ta taille. tu souriais, posant ta main libre sur les siennes qui se rejoignait au niveau de ton nombril. pas la peine de me tenir tom, j'arrive à tenir debout. j'ai de l'entrainement tu sais. tu te défaisais de cette étreinte dangereuse et aller sur le bord du trottoir pour jouer les funambules sur la dernière brique. les bras tendus à l'horizontal, la clope entre les lèvres, tu essayais de te concentrer pour mettre un pied devant l'autre sans tomber. tu rigolais, lui aussi. ce rire rauque et sombre, cette façon perverse de te regarder; rien ne lui correspondait, pourtant tu aimais. cela changeait de cette distance obligatoire entre vous; pour ne pas céder. là, il te suivait, te dévorait des yeux, te déshabillait du regard. ce n'était peut être pas des plus romantiques, mais ton cerveau n'était pas en état de faire la différence. tout ce que tu voyais, c'est qu'il te désirait. tu le regardais, tirant sur ta clope pour en inspirer le poison. pourquoi tu me regardes comme ça? tu t'approchais de lui, le frôlais avant d'aller t'appuyer contre le mur du bar, le regardant de cet air de défi que tu prenais souvent. c'est alors que, doucement mais surement, il s'approchait de toi, un peu trop peut être, posant ses deux mains contre les briques froides de la battisse, emprisonnant ta petite personne dans son espace. il continuait de s'approcher, encore et encore, collant presque son corps au tien, son front touchant le tien; vos lèvres étaient à ce paroxysme atroce, la limite entre l'amitié et la pulsion exagérée. tu mordillais ta lèvre inférieure, ton cœur s’accélérait, ta respiration se faisait bref et saccadée. il te regardait, tu le regardais. il fixait des lèvres, tu ne pouvais te défaire des siennes. et, dans un élan commun, tu as porté tes mains à son cou, il portait les siens à tes hanches. tu ramenais tes cuisses à ses hanches, il s'empressait d'en tenir une virilement. vos lèvres se sont rencontrées avec une fougue et une sauvagerie que jamais tu ne lui avais connu. l'expression de sentiment refoulés depuis si longtemps. c'était fort, c'était puissant; c'était viscéral, c'était prenant. vos souffles s'harmonisaient tandis que vos caresses s'accentuaient. ses mains remontaient dangeureusement vers le haut de tes jambes, ce qui te paraissait anormal. qu'arrivait-il à tom pour qu'il fasse ça? tu reprenais tes esprits et défaisais tes lèvres des siennes. il faisait glisser ses baisers dans ton cou, t'arrachant un soupir de plaisir. mais ses mains insistantes te gênaient grandement. tom, arrêtes.. et pourtant, il ne semblait pas entendre. tu t'énervais quelque peu, t'agitant dans ses bras pour redescendre. mais, il te tenait fermement. tom, je t'ai dit arrêtes! et tu prenais ton visage entre tes mains pour qu'il te regarde. et c'est là qu'un frisson te parcourut le dos: tu ne reconnaissais pas cette lueur dans ses yeux. il était à bout de souffle, une main sur ton fessier droit, l'autre sur ta hanche. vous vous fixiez. et puis, il eut l'audace de faire glisser sa main libre vers le creux de ton ventre, descendant dangereusement vers cette zone qui jusque là lui était interdite. tu retenais ton souffle, avide de lui, mais perturbée par ces gestes impropre pour lui. il continuait de descendre, doucement, surement, tendrement. c'est alors que tu repris tes esprits, et vis rouge d'un coup d'un seul. ta main vint se poser sur sa joue avec une force que tu ne te connaissais pas. lâche. moi. tu articulais chaque mot avec force et pression. il obtempérait cette fois-ci, ne te regardant même pas. le visage tournait, secouait par cette gifle magistrale qu'il venait de prendre, il serrait la mâchoire. tu le regardais, d'un œil mauvais et t'en retournais. ce soir-là, tu n'avais pas reconnu ton doux et tendre meilleur ami. ce soir-là, tu n'avais pas retrouvé ce désir sain et serein au fond de son regard. ce soir-là, tu avais eu à faire à une autre facette de ton tom à toi.