old memories } susie

ft susie
{old memories.}

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une odeur de sueur. des rires qui fusent. une sono vibrante, grinçante. de l'alcool qui brule les lèvres, qui réchauffe les gorges. un incessant boum boum qui vient faire écho à son coeur. cy danse depuis des heures, elle rit, elle ne se sent plus vivre. plus rien d'autre n'existe que le moment, que la force de cet instant présent. elle voit les silhouettes qui se pressent autour d'elle mais ne retient aucun visage. elle bouge, elle se glisse entre les corps, elle danse alycia. elle rigole, elle bouge la tête. elle s'amuse alycia, elle s'amuse comme elle l'a rarement fait. et puis la soif revient et elle quitte le milieu de la boite et les corps auxquelles elle se serrait. elle se penche sur le bar, brillante dans sa robe argenté, et sourit au barman. elle lui commande une vodka, le paye dans un grand rire, en profite pour passer les yeux sur la silhouette de sa collègue. elle lui fait un clin d'oeil, récupère le verre et se faufile dans la boite, le regard balayant la salle. elle se meut au rythme de la musique, elle respire au rythme des basses. cy, elle vit sa soirée à fond. quelques dizaines de minutes avant, elle flirtait avec une blonde au regard ravageur. mais cy elle butine, elle ne s'attache pas. elle fait le tour, elle s'amuse. égoïste, elle profite sans aller plus loin, elle prend puis elle part. incapable de se concentrer bien longtemps, incapable de se rêver avec une autre, tout juste bonne à s'intéresser puis perdre son intérêt tout aussi vite. elle sourit aux autres, elle sirote son verre. d'un coup elle s'arrête, surprise. devant elle, là bas, sur l'une des banquettes de la boite, susie. cette même susie qui recueillait la moindre de ses confidences, avant. susie, son amie depuis toujours non ? sans plus attendre elle se précipite, donne des coups de coudes pour avancer dans la foule en sueur et laisse s'échapper un cri de joie. « Susie ! » la jeune femme rigole, lève ses bras et fini à se laisser tomber à coté de la brune, sur la banquette. huit ans. « Mon dieu ! Mais comme tu as changée ! Ça fait si longtemps. » comme si s'était hier pourtant. c'est comme ça que cy se comporte en tout cas. comme si rien n'avait changé depuis leurs année lycée.

ft cy
{old memories.}

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Elle était là assise, presque déconnectée alors que tout était en mouvement autour d'elle. Elle restait silencieuse observant les auras des individus qui se trouvaient sur la piste de danse. Elle attrapa son verre de whisky du bout des doigts et ingurgita quelques gorgées. Le liquide brûla sa gorge. Elle ferma les yeux pour savourer cette douce sensation. Susie n'était pas en forme ces temps-ci, elle avait perdu gout à tout même l'envie de danser ne la chatouillait plus. Son fiancé la rongeait de l'intérieur, il la détruisait petit à petit, mais peut-être que ce n'était que dans sa tête, peut-être que c'était elle qui se rongeait de l'intérieur. Les questions se dispersait dans sa tête. Et puis, il y avait lui, ce garçon ténébreux qui berçait ses pensées, ses rêves les plus fous.  Elle secoua la tête et un sourire se dessina sur son visage, ce fameux sourire, celui qui était construit de toute pièce pour faire croire aux autres que tout allait bien. Mascarade! Elle entendit sourdement un cri prononçant son nom venant de sa gauche, un cri qui lui semblait familier. Elle se retourna et regarda la personne. Elle la reconnu légèrement. C'était quoi son nom déjà? Aly.. Alycia! Elle venait de tomber à côté d'elle un peu pompette sur les bords. Elle lui lança un regard dédaigneux. - Bonsoir Alycia. - S'exclama-t-elle la tête haute, les lèvres pincées. - Beaucoup trop longtemps, malheureusement j'aurais préférer que ça dure.. - Rajouta-t-elle en accentuant son faux sourire. Toujours aussi aimable la Bartels. Elle aurait préféré ne pas la recroisée et encore plus dans cet endroit où toutes ces personnes pouvaient les voir. On dirait que les fantômes du passé voulait revenir la hanter pour son plus grand désespoir. La soirée allait être longue pour la princesse Susie.

c'est stupide, mais cy ne se souvient plus de la dernière fois qu'elle a vu susie, son amie. elle se souvient des soirées devant la télé, des rires dans les rues londoniennes et des soirées à danser en pyjama chez l'une puis chez l'autre. mais pas moyen de se souvenir de leur dernière entrevue. dire que la blonde n'a pas changé serait mentir. certes, il y a toujours le teint pâle, les cheveux blonds et les yeux profond, mais quelque chose est différent. plus élancée, plus stricte aussi. plus femme peu être. cy lui sourit, elle est heureuse. elle ne sait pas encore le monstre que l'autre femme est devenue. elle sait que par le passé, les jeunes femmes s'amusaient beaucoup à jouer les pestes. mais elles se connaissaient vraiment, malgré cette image de princesse que chacune portait en permanence. de vrais amies, des amies heureuses de se revoir. non ? cy se sent soudainement de trop sur cette banquette, le regard de l'autre la perçant de toute part. elle n'a pas fait attention, mais susie n'est pas elle. elle regard tour à tour les personnes qui l'accompagnent, un sourire pincé au bord des lèvres, comme un salut mal assuré. le ton que prend son amie lui fait plus mal qu'elle ne l'aurait voulu. c'est quoi son problème ? elle la regarde, perd de sa contenance, de cette joie qui s'affichait -pour une fois- sur son visage. « Pardon ? » elle doit avoir mal entendu. elle lui sourit quand même, attrape l'un des verres qui trône sur leur table, et l'avale cul sec. c'est amère, mais ça fait du bien. elle se sent de trop, sans vraiment comprendre pourquoi. elles étaient les meilleures amies du monde, que c'est-il passé ? « Alors, qu'est ce que tu deviens ? Et où sont les filles ? Tu les vois toujours ? » un quatuor, voilà ce qu'elles ont toujours été. et puis cy est partie. alors oui, elle sait qu'elle aurait pu prévenir. mais elle ne s'imagine pas un londres sans ce groupe d'amies fusionnelles. non, louise et shadow doivent être quelque part. alycia fixe susie, elle attend. elle ne sait pas quoi, mais elle attend. elle sait qu'elle n'aurait pas du s'approcher, mais c'est trop tard. pas du genre à fuir, elle préfère rester. lutter. « C'est dingue ce que le temps passe vite. » une remarque plus murmurée qu'autre chose. plus pour elle, en vérité.