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 won’t you take me to the queen of hearts (booker)

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Romy O'Deehan
Romy O'DeehanARRIVE LE : 04/07/2015
MOTS PASSIONNES : 346
DOUBLE COMPTE : //

the tomorrow morning
ADRESSE:
FACES BOOK:
DISPONIBILITES: ●○○

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MessageSujet: won’t you take me to the queen of hearts (booker)   won’t you take me to the queen of hearts (booker) EmptyLun 20 Juil - 7:09


booker atkins
{Sleeping with my back to yours}
© uncommonandunusual/wolf gang


prénom, nom : Un prénom choisi par ses parents qui, à l'annonce de l'attente de leur premier - et dernier - enfant, épluchaient les livres de prénoms. Booker Un nom vieux, populaire dans le début des années 1910. Un coup de cœur. Booker se contente de ce nom, il trouve que ça le représente bien. Lui et son amour pour les livres. Son nom de famille et le même que son père : Atkins. D'ailleurs, il répond aussi souvent à Atkins que Booker. âge, lieu et date de naissance : C'était un beau jour d'été, un jour de canicule. Le treize juillet, à Horsham, comté du Sussex de l'Ouest. Il a récemment célébré son vingt-septième anniversaire. Plus que quelques années avant la trentaine. Il a hâte de l'avoir. Il a l'impression - avait l'impression, plutôt - que sa vie était à sa place, que tout était parfait. Que l'avenir était tracé et beau. Il était avec celle qu'il aimait, prêt à lui faire la grande demande. L'âge ne lui donnerait que de l'expérience de plus dans un métier où ça compte. Il était prêt… Était. origine et nationalité : Il est tout ce qu'il y a de plus anglais. Depuis des générations et des générations. à Londres depuis : Depuis ses six ans. Ses parents ont préféré troquer la petite ville pour la métropole. Aujourd'hui, Booker réside toujours à Londres, tandis que ses parents ont quitté la ville. Ils se trouvent à environs une heure de route. occupation : Booker est avocat. Diplômé en droit depuis un an, il a trouvé un poste dans l'une des plus grandes et prestigieuses firmes de la ville. Il est tout à fait conscient que le nom de famille de sa petite amie lui a probablement déniché l'entrevue, assez humble pour l'avouer. Mais il croit fermement que son travail acharné et appliqué lui ont donné le poste. statut civil : Il est amoureux. Ça c'est clair. Il aurait aimé que ses sentiments pour sa petite amie partent en même temps qu'il a franchit la porte de leur appartement de Covent Garden, mais non. Trop profonds, trop bien encrés en lui depuis ces cinq années à ses côtés. Pour le moment, il ne sait plus trop où ils en sont. Il lui en veut, beaucoup. Il ne comprend pas. Il est perdu. Mais il l'aime. orientation sexuelle : Bien qu'il soit hétérosexuel, à son arrivée à la One Firm Worldwide, plusieurs collègues ont cru qu'il était gay. Rumeur qu'il laissait courir - se cachant derrière elle pour dissimuler le nom de sa petite amie. Specter. Les mêmes Specter que les deux respectés associés de la firme. La vérité a fini par se savoir et, comme il le redoutait, il s'ennuyait du temps où il recevait les regards un peu trop insistants et langoureux de l'adjoint juridique plutôt que ceux envieux ou dubitatifs des autres associés de première année. quartier de résidence: Un joli appartement de Covent Garden lui fait office de maison depuis quelques années. Il s'agit toujours de son adresse, mais depuis une semaine, il erre un peu partout. Empruntant d'abord le sofa d'un couple d'amis, avant de résigner à prendre une chambre dans un hôtel. Il ne sait plus trop si, en mettant les pieds dans l'appartement, il serait aussi bien qu'avant, s'il représentait encore le petit nid douillet, cocon d'amour qu'ils s'étaient construit au fil des ans. statut financier, groupe :Sans être pauvres, il savait, enfant, qu'ils n'avaient pas beaucoup d'argent. Mais il n'avait jamais manqué de rien. Il se contentait de ce qu'ils avaient, de ce que ses parents pouvaient offrir. Aujourd'hui, il sait qu'il risque d'avoir de l'aisance. Il en a déjà, plus qu'il en a connu dans sa vie. Il n'est pas riche, mais il n'est pas pauvre. Il a un joli appartement, il peut se permettre de gâter ceux qu'il aime: Lya, ses parents, … Passenger traits de caractères : aimant, ambitieux, amusant, attentif, bienveillant, charismatique, cultivé, cynique, désintéressé, désordonné, dévoué, directe, émotif, fidèle, impatient, impliqué, impulsif, indépendant, intelligent, intrépique, joueur, lunatique, modeste, opportuniste, passionné, possessif, rancunier, romantique, sociable, spontané, taquin, tendre, vif.

{So much stuff you got to understand}
(01.) Il adore son métier d'avocat. Il adore éplucher des dossiers, faire des recherches - sans compter les heures - et arriver à ce moment où il tombe sur quelque chose. L'élément qui fera tout changer, qui pourrait faire gagner son client. Il n'est pas devenu avocat pour le prestige du titre, ni pour l'argent. Pour lui, c'était le désir que justice soit rendue. Il voulait être l'avocat 'du peuple', défendre les victimes, protéger l'environnement, envoyer les 'méchants' derrière les barreaux. (02.) Puis il y a eut Lya. Les plans ont changés. Elle ne lui a pas demandé, il le sait. Mais il n'ignore pas qu'elle était un grand facteur dans la balance, qu'il s'est fait manipulé à cause de son amour pour elle. On lui offrait une chance 'en or'. Un boulot d'associé dans une firme importante, immense, réputée. Il travaillerait, apprendrait aux côtés de grands avocats. La paye était plus grande, aussi. Les Specter, rusés. Charmants. Persuasifs. Il signait un contrat le lendemain, devenant un avocat pour une firme qui sert les riches et puissants, qui leur permet de faire à peu près tout ce qu'ils veulent sans rendre de compte à personne. grâce à leurs avocats. Employé par ses beaux-parents, forcé à les côtoyer tous les jours, à impliquer Lya dans leur vie. Défendant ceux qu'il se voyait, sur les bancs d'école, faire payer. Mais il aime son boulot quand même, oubliant un peu les promesses naïves qu'il s'était faites. (03.) Booker est passionné par la musique. Il adore son job, mais, s'il avait à choisir entre les deux, il ne pourrait se passer de musique. C'est la nostalgie, les souvenirs, les émotions, des cultures et des temps différents. Collectionneur de disques vinyles depuis son enfance, il s'est monté une collection très respectable au fil des années. Du jazz au rock, il ne crache sur aucun style. (Sauf peut-être les musiques des ballets de Lya qu'il n'en peut plus d'entendre) Il aime autant déposer l'aiguille sur son album préféré de Led Zeppelin que de passer des heures à chercher une perle rare dans les meilleurs disquaires de Soho ou Camden Town. D'ailleurs, il lui est impossible de se concentrer dans le silence. Ça lui prend du bruit, de la musique, quelque chose. Il quitte souvent son petit bureau pour le parc achalandé devant la firme, ou encore il va s'installer, une caisse de dossiers posé sur une chaise à côté de lui, au café d'à côté. Il y voit plus clair parmi le brouhaha et la vie qui se déroule autour de lui. (04.) C'est un romantique. Mais réaliste. Il n'est pas amoureux de l'amour ou de l'idée d'un couple idéal qui n'existe pas. Il a grandit avec des parents qui bûchaient pour y arriver. Parfois c'était dur, parfois c'était lourd. Mais ils ne s'étaient jamais lâchés, trouvaient toujours le moyen de garder la maison en un foyer chaleureux et confortable. Plein d'amour. Pour lui, l'amour c'est des sacrifices, du respect, de la communication et de la confiance. Il pensait qu'il avait trouvé la femme de sa vie. Lya. Sa Lya. Si petite, si délicate. Mais solide, forte. Il croyait qu'ils seraient comme ses parents. Que rien ne pourrait les séparer. Ils avaient tout, tout ce qu'il croyait nécessaire. Et puis elle a embrassé un autre. Et il n'y avait plus de confiance. Ni de respect. Et pas n'importe qui. Il fallait que ce soit quelqu'un avec qui elle avait une histoire, un passé. C'est peut-être ce qui lui faisait le plus mal. Que ce soit avec lui. (05.) Booker a plus d'argent en ce moment qu'il n'en a jamais eu auparavant. Il était habitué de devoir choisir entre mettre de l'essence dans sa voiture ou acheter un nouveau disque. Le choix était facile. Il prenait le métro pour quelques semaines. Il n'avait jamais vraiment eu le courage de se fixer un budget et de s'y restreindre. Trop spontané. Trop généreux, il allait plutôt donner ses derniers billets à une œuvre de charité. Mais, aujourd'hui, il profite de son argent pour offrir aux autres. A ses parents. A Lya, élevée dans une famille riche, habituée à certains standards. Et puis quand il lui donne un présent, il est difficile de dire qui est le plus heureux entre elle, la boîte cadeau encore emballée sur ses genoux, ou lui, satisfait d'être la raison derrière ses grands yeux curieux et ce sourire sur ses lèvres. (06.) Booker n'adore pas la danse. Ni l'opéra. Ni la musique classique. Mais il en entend, en subit énormément. Et il l'accepte avec amour et résilience. Parce que s'il y a bien une chose qu'il aime, c'est voir Lya heureuse et s'épanouir. Il sait que ça passe par la danse. Alors, il la supporte, du mieux qu'il le peut. Il croit en elle, il va la voir, il la regarde pratiquer. En revanche, bonne chance pour le voir danser. Il reste droit comme une barre, n'arrive pas à se détendre. Il bouge un peu des bras, plie les genoux de temps en temps. Si le ridicule pouvait tuer… (07.) Il est un amateur de lecture. Une bonne musique de fond, il peut lire un roman d'une couverture à l'autre en une journée. Il ne décroche pas le téléphone, ne répond pas aux emails, n'ouvre pas la porte. Il disparait et se concentre totalement à sa lecture. S'y abandonne. Il lit toujours avec un crayon à la main. Il note des trucs dans les marges. Des pensées, des notes, des remarques, des citations intéressantes, des réflexions. N'importe quoi, vraiment. Il se faisait souvent réprimander, enfant, quand il le faisait dans les livres de son école. Aujourd'hui, adepte des échanges de livres ou des ventes aux petites librairies locales, il se dit qu'il discute avec le prochain lecteur. Une fois, il est tombé sur un de ses anciens livres, une édition usée de Wuthering Heights aux pages jaunies. C'était à lui. Les marges ne mentaient pas. Le propriétaire suivant avait même ajouté des commentaires et d'autres notes. Il le garde presque comme un trésor et a maintenant cette fâcheuse habitude de fouiner les ventes d'ouvrages usagés à la recherche d'un livre lui ayant déjà appartenu auquel on aurait répondu ainsi.

{you're my most beautiful scar}
I. Qu'elles sont les passions qui animent votre personnage ? Booker adore la musique. Il a toujours dépensé une petite fortune pour agrandir sa collection de disques vinyles ou des billets de concert. Il ne pourrait s'en priver. Il est aussi passionné de son métier. Être avocat, c'est difficile. C'est beaucoup de maux de têtes, de soirées annulées à la dernière minute pour rester plus tard au bureau. Mais c'est avant tout d'aider les autres, de gagner des causes, de défendre des victimes, de toute faire pour que justice soit rendue. Trop humble pour dire ce genre de chose de vive voix, il pense parfois que c'est pas trop loin d'être un super héros. C'était ce qu'il se disait, enfant. Mais, s'il était un super héros, il serait celui qui a sombré du côté obscur et qui s'est rallié à la bande des vilains pour l'argent.
II. S'il y avait un moment clé dans la vie de votre personnage, quel serait-il ? Peut-être bien la semaine de simulations de procès à sa première année en droit. Là, deuxième témoin. Lyanna Specter. Il savait que parmi la classe se trouvait la fille du couple d'avocats. Il avait entendu les murmures à son sujet. Il n'y avait jamais porté grande attention. Mais là, assise devant le faux jury. Devant lui. Il se levait maladroitement de sa chaise, bégayant en essayant de trouver le fil de ses idées, de son interrogatoire. Il ne se souvient pas de bien des détails de cette simulation. Booker ne se souvient uniquement qu'il avait perdu lamentablement - une de ses deux seules défaites de son parcours universitaire - et aussi le petit rire qu'elle avait tenté de camoufler alors qu'il se couvrait de ridicule. Le lendemain, il l'avait abordée dans la bibliothèque. Et c'en était fait de lui. Amoureux.
III. Où se voit votre personnage dans 10 ans ? La réponse à cette question lui aurait semblé si simple, si évidente. Il y a quelques semaines, il aurait tout simplement répondu qu'il serait toujours avec Lya, qu'ils seraient peut-être même parents. Ils auraient sans doute une petite maison de ville, à Londres. Il aurait sans doute gravit quelques échelons à la firme. Aujourd'hui, il n'en a aucune idée. Peut-être qu'il sera avec Lya, mais l'idée lui laisse une drôle de sensation. Peut-être qu'il sera dans un autre cabinet. Peut-être que ses beaux-parents - ou anciens beaux-parents - s'arrangeront pour qu'il quitte. Après tout, s'il l'éloigne de Lya, il ne leur est plus d'aucune utilité… Avec un peu de chance, il sera heureux.



pseudo, prénom : Dr. Feelgood, Joanie. âge, région et/ou pays : Vingt-trois ans - ô canadaaaaaa. où avez-vous découvert BITS ? won’t you take me to the queen of hearts (booker) 3979035233 personnage inventé ou scénario ? Ship plein de feeeeeeeels avec Elisa! votre avatar : Lord Commander. commentaire, petit mot : indubitably.


Dernière édition par Booker Atkins le Ven 31 Juil - 9:14, édité 10 fois
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Romy O'Deehan
Romy O'DeehanARRIVE LE : 04/07/2015
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MessageSujet: Re: won’t you take me to the queen of hearts (booker)   won’t you take me to the queen of hearts (booker) EmptyLun 20 Juil - 7:09

{that tears have drawn your dreams}




cause we're lovers, and that is a fact
booker & lya

Épuisé, en retard de plusieurs heures pour leur rendez-vous, Booker grimpait la dernière marche de l'escalier pour arriver à leur étage. Puisant au fond de sa poche, il cherchait à tâtons ses clés quand le grincement familier de la porte de la voisine lui tira un soupire. Un râclement de gorge résonna dans le couloir. "Bonsoir, madame Holubowski.", lâcha-t-il, sans conviction. Nul besoin de tourner la tête vers elle pour deviner son air insatisfait. Trouvant ses clés, il les enfonça dans les serrures, tenant un bouquet de roses dans sa main libre. "Promis, je baisse le volume. Bonne soirée à vous." Ne lui laissant le loisir de leur offrir quelques réprimandes, il pénétra dans l'appartement. Les lumières tamisées, quelques chandelles. Il était définitivement en retard. Un sourire en coin se dessinait sur sa bouche alors qu'il se rendait au salon. Si la voisine ne lui avait jamais attiré de sympathie, il devait avouer qu'elle avait raison de se plaindre du boucan qui provenait de leur appartement. Booker n'aurait sû dire s'il s'agissait du même opéra qui jouait en boucle depuis quelques semaines ou s'il était différent - ils se ressemblaient tous plus ou moins, selon lui - mais il se ferait un plaisir de baisser le volume. "Lya?", demanda-t-il en déposant le bouquet de roses sur la table de la cuisine, se débarrassant par la suite de son veston et sa cravate. "Par ici." La salle de bain. Il pigea une bière du réfrigérateur, sourire en coin, avant de prendre une rose du bouquet. Il la coinça entre ses dents avant d'apparaître dans l'embrasure de la porte. Accueilli par le rire cristallin de Lya, il s'arrêta quelques instants. Quelques secondes, pour admirer la vue. L'admirer elle. Lya, installée dans la baignoire, couverte par une pseudo couverture de mousse, éclairée par les nombreuses flammes oscillantes des bougies allumées. Ravissante. Il s'installa contre la baignoire, assis à même le carrelage froid. Il laissa un soupire passer entre ses lèvres. Exténué, vidé. Heureux d'être rentré, près d'elle. "Tu sais, quand tu m'as dit que tu serais en retard, je ne pensais pas que tu voulais dire que tu rentrerais quatre heures plus tard que prévu.", ricanna-t-elle. Booker tourna la tête vers elle, accueilli par quelques gouttes d'eau et de mousse s'écrasant sur son visage, dans ses cheveux et sur sa chemise. "Tu essaies de ruiner ma nouvelle chemise? Ton père m'a fait l'honneur de me présenter à son tailleur. Je vais peut-être devoir vendre ma voiture pour payer l'habit qui va avec." Il plaisantait, à moitié. Il n'était pas certain de ce qu'avait représenté sa visite au tailleur en compagnie de son beau-père. Un prétexte, peut-être, pour avoir des nouvelles de Lya. Peut-être que l'heure de lunch à se faire prendre ses mensurations représentait simplement une tradition de l'avocat envers ses jeunes associés. Lya riait doucement avant de laisser planer le silence quelques instants. "Elle n'est pas toi.", conclut-elle. La remarque étira les lèvres de Booker en un sourire. Lui. Lui qui n'appartenait pas à ce monde, cette élite depuis toujours. Lui qui ne rêvait pas d'en faire partie, mais qui avait tout de même accepté d'y jouer un rôle. Il tâchait de se mêler aux autres, mais il restait lui. Lui dont elle était tombée amoureuse, lui qui rentrait auprès d'elle dans leur petit appartement confortable de Covent Garden. C'était lui. C'était eux. Il se leva d'un bond, et plongea une jambe dans l'eau. Puis l'autre. Habillé, il s'assied dans la baignoire, entassé avec Lya qui observait la scène, dubitative, en étouffant un rire. "Tu sais quoi, je ne l'aimais pas tellement cette chemise, de toute façon." Tant qu'il l'avait, elle, il n'aurait jamais besoin que cette chemise, sa valeur ou ce qu'elle représente, lui ressemble.

we're nothing, and nothing will help us
booker & lya

Sa cravate rejetée nonchalamment par-dessus son épaule, il s'afférait en cuisine quand la porte d'entrée claqua. "Lya c'est toi ?" Il croyait la trouver à l'appartement à son retour du cabinet, mais elle n'était pas là. Il avait songé à l'appeler, mais s'était ravisé. Préférant profiter de son absence pour lui préparer une recette de son enfance. Sans réponse, il s'éloigna du fourneau, jetant un coup d'œil vers la porte d'entrée. Plantée là, trempée, grelottante, l'air misérable. "Oh mon dieu Lya qu'est ce qui t'arrive? Tu es trempée, approche." Un pincement au cœur. L'impression que quelque chose cloche. Il s'avança vers elle, prêt à passer un bras autour de ses épaules. Elle recula, il déglutit péniblement. Une main qui frôlant sa joue, essuyait-elle une goutte d'eau ou une larme? "Il faut que... que je te parle." Les scénarios se bousculaient dans sa tête. Il se sentait malade, le cœur et l'estomac à l'envers à l'idée qu'il lui soit arrivé quelque chose. Et puis ces paroles qu'on ne voudrait jamais avoir à entendre. Il faut que je te parle. Inquiet, effrayé, il se contenta de la talonner jusqu'au salon. Près d'elle sur le canapé, sa main trouva instinctivement la sienne tandis que l'autre se posait sur sa joue. Il était là, pour elle. Les images d'horreur continuaient de lui obstruer les idées, mais il s'accrochait à sa main. Il était là. Toujours. "J'ai fait une bêtise Booker, j'ai...j'ai merdé putain! Je suis désolée vraiment, tellement désolée, je.." Il cherchait son regard, mais le sien était fuyant. Déboussolée, affolée. Il lui pressa légèrement la main. "Calme-toi bon sang Lya!" Il l'avait stoppée avant qu'elle ne se laisse perdre par le fil de ses pensées entremêlées. Elle devait lui dire, pour qu'il puisse l'aider, la rassurer, la consoler. Était-ce ses parents? Ou son frère? Peut-être le ballet… Ses yeux noisettes rivés sur lui. Son estomac se nouant, il devinait enfin que c'était pire que ce qu'il s'imaginait. Ses excuses en écho dans sa tête, Booker comprenait que c'était gros. Que ça ferait mal, que ça lui ferait mal. "Pourquoi tu es désolée ? Calme-toi..." Inconsciemment, il retenait sa respiration. Sans vraiment comprendre, deviner ce qui allait suivre. "J'ai embrassé Aidan. Je ne sais pas comment ça a pu arriver je suis tellement désolée..." Il ne la touchait plus, rétractant ses mains. Il ne la regardait plus. Ne pouvait plus supporter de la regarder. Trahi, insulté, blessé, ridiculisé, … Impossible de mettre un mot pour décrire ce qu'il pouvait ressentir à cet instant. Il se leva d'un bond. Furieux. Étouffant. Il étouffait dans la pièce, près d'elle. Traversant le salon en quelques enjambées, il se dirigeait vers leur chambre alors que ses doigts tremblaient en desserrant le nœud de sa cravate. Ça ne fonctionna pas vraiment, il pouvait la sentir qui le suivait de près. "Booker je suis désolée. Attend, s'il te plait!" Il aurait voulu parler, lui dire de le laisser tranquille. Le laisser digérer. Le laisser essayer de se débarrasser de ces images envahissantes dans son esprit. Mais il ne pouvait pas. Il ne parvenait pas à ouvrir la bouche, pas à formuler une phrase cohérente. Alors il ouvrit la penderie et sortit son sac, se dépêchant d'y mettre tout ce qui lui passait sous la main. Il partait. Il devait partir. Il allait étouffer, il suffoquait d'être aussi près d'elle. "Booker, s'il te plait, ne t'en vas pas. C'était une erreur, je suis tellement désolée!" Il ferma les yeux, secouant légèrement la tête en serrant la mâchoire. Il aurait voulu qu'elle se taise, qu'elle le laisse tranquille. Qu'elle comprenne qu'en cet instant, le mieux qu'elle pouvait faire était de le laisser seul. Il ne pouvait pas répondre, c'était sans doute mieux ainsi. Aidan. Bien sûr que ce serait avec lui. Le seul autre dont elle ait été amoureuse. Peut-être qu'elle l'aimait encore, peut-être que c'était lui qu'elle n'aimait pas. Il entassa un dernier vêtement dans son sac avant de le refermer la fermeture éclair brusquement. Et, enfin, son regard se posa sur elle. Quelques secondes à peine. Trop longtemps. Ça lui faisait mal de la regarder. Il se trouvait stupide, naïf d'avoir pensé que c'était peut-être éternel ou suffisant, leur amour. Il passa à côté d'elle, contournant de son mieux sa silhouette menue. "Ne t'en vas pas s'il te plait." Elle lui attrapa le bras. Il devait se retenir pour rester de marbre. Chaque fibre de son corps lui réclamant de ne pas ignorer sa détresse. La protéger, un réflexe. Il aurait espéré ne pas être le seul des deux à avoir cet instinct envers l'autre. Il dégagea son poignet de son emprise, se dépêchant d'attraper son manteau et de partir. Le grand air ne lui procura pas le soulagement qu'il souhaitait désespérément obtenir. Il était sous la pluie, perdu. Sans aucune idée d'où il irait. Mais ce serait toujours mieux que t'étouffer là-haut avec elle.
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