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 standing there face to face (avery)

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MessageSujet: standing there face to face (avery)   standing there face to face (avery) EmptyLun 10 Aoû - 1:51



❝ standing there face to face,
But I'd rather be missing you ❞

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C’est avec bonne humeur, quoique tout de même avec une pointe d’appréhension, que Spencer pressentait sa journée auprès de ses parents, surtout de son père qu’elle n’avait pas eu la chance de voir au cours des derniers jours. Depuis qu’elle avait appris la que la maladie lui ravageait la santé, une constante angoisse ternissait le quotidien de Spencer, la rendant aussi maussade qu’inquiète. Elle ne pouvait faire autrement qu’envisager le pire, vivant dans la constante crainte de perdre celui qui avait toujours été pour elle un véritable héros, et ce en dépit des différends qui les avaient éloignés au cours des dernières années. C’est ainsi que depuis qu’elle savait qu’il était malade, elle se pressait à son chevet presque tous les jours dans l’espoir de passer le plus de temps possible avec lui, tout en essayant de retrouver leur ancienne relation harmonieuse. Ses visites s’étaient cependant espacées, jusqu’à devenir quasi inexistantes, depuis le retour de sa sœur aînée à Londres. Installée dans la maison familiale, elle y passait beaucoup de temps si bien que pour l’éviter, Spencer se retrouvait dans une position qui l’obligeait à se tenir loin de Bloomsbury si elle ne voulait pas avoir à croiser son aînée. C’était un manège puéril, complètement ridicule et immature, elle en était consciente, mais elle n’était pas prête à lui faire face. Pas après ce qu’elle lui avait fait, ce qu’elle avait fait à la famille, mais surtout, ce qu’elle avait fait endurer à son mari. Elle avait mal pris le départ de sa sœur, quelques années plus tôt, et le fait qu’elle ne lui ait donné aucune nouvelle au cours de cette longue période l’avait énormément blessée. Elle ne pouvait se départir de ce sentiment d’abandon, doublé d’une impression de trahison, si bien qu’elle lui en voulait plus qu’elle ne voulait l’admettre. C’était selon elle inconcevable d’ainsi partir et elle avait passé des mois à se demander ce qui avait bien pu pousser l’aînée des Fawley à disparaître du jour au lendemain. Les premiers temps, elle avait tout fait pour essayer de la contacter, de retrouver sa trace, ou simplement de découvrir si elle allait bien, mais plus les mois sans nouvelles passaient, plus elle se détachait, jusqu’à ce qu’elle abandonne, s’avouant vaincue. Ce n’est que quelques semaines plus tôt qu’elle retrouva finalement sa trace, s’armant de courage et mettant sa rancune de côté pour l’informer de l’état précaire de leur père. Coup de fil froid, rapide et impersonnel. Cet échange bref fut leur seul contact en cinq ans. Et le dernier qu’elles eurent, malgré le fait qu’elles se trouvaient à nouveau près l’une de l’autre.

Sa mère lui avait indiqué en matinée lors d’un bref appel téléphonique qu’elle et son père allaient au médecin, pour ne revenir qu’en fin d’après-midi. Elle l’informa du même coup qu’Avery ne serait pas présente à la maison, ce qui représentait pour Spencer le moment idéal pour visiter son père à l’improviste. Elle s’était donc rendue chez ses parents quelques heures avant leur retour dans le but de le surprendre. Elle n’était arrivée que depuis peu quand le tintement singulier émit par la porte d’entrée lorsqu’elle s’ouvrait résonna dans la demeure, l’alertant. Elle était quelque peu confondue de voir ses parents revenir si tôt de leur visite au médecin, elle qui ne les attendait pas avant quelques heures encore, mais se dirigea néanmoins dans le hall avec hâte. Impatiente d’avoir des nouvelles de cette visite médicale, elle ne put masquer sa stupéfaction quand elle vit non pas son père et sa mère franchirent la porte d’entrée, mais plutôt sa sœur aînée. Elle fronça les sourcils puis détourna immédiatement les yeux, reculant de quelques pas. Elle n’était pas supposée revenir à la maison, tel que signalé plus tôt par leur mère, alors pourquoi se tenait-elle donc là devant elle? « Avery… », Prononça-t-elle simplement, dans une inconfortable hébétude, avant d’arrêter brusquement tout mouvement. Le regard fuyant et les lèvres serrées en une moue dubitative, elle demeurait impassible, ou du moins essayait, tentant en vain de trouver quelque chose de plus à dire. Mais rien ne lui venait. Ou tout lui venait en même temps. À vrai dire, elle ne savait tout simplement pas comment réagir.

Un étrange mélange de colère, de rancune et de ressentiment bouillonnait en elle, et à travers tout ça perçait une pointe de perplexité. Elle redoutait depuis son retour les retrouvailles avec sa sœur, et de toutes les scènes qu’elle s’était imaginées dans sa tête il n’y en avait pas une qui se déroulait de cette façon, sans qu’elle s’y soit au moins un peu préparée. Prise de court par l’entrée impromptue d’Avery dans la demeure familiale, un peu déboussolée de la voir après tant d’années, Spencer figea l’espace d’un instant sans trop savoir ce qu’elle devait à présent faire ou dire. Chose certaine, il ne leur était plus possible de s’éviter et toutes deux n’avaient d’autre choix que d’enfin se confronter. Elle aurait simplement pensé que c’aurait été un autre jour, ailleurs, et pas là, tout de suite. Elle évitait avec soin de croiser son regard, ses yeux se posant sur un point fixe au loin. Puis elle détourna tout simplement la tête, s’afférant maladroitement à replacer des fleurs décoratives dans un vase posé sur une table près d’elle. N’importe quoi pour éviter de la regarder, elle lui en voulait trop. « J’avais entendu que tu étais de retour à Londres, mais je n’étais pas certaine de le croire. » Lâchait-elle finalement. Son ton était morne et elle affichait un désintéressement qu’elle ne feignait qu’à moitié. La vérité était qu’une partie d’elle était réellement heureuse d’enfin la revoir, parce que bien qu’elle ne voulait pas se l’avouer, préférant être en colère contre elle, elle lui avait terriblement manquée. Et pas une journée passait sans qu’elle ne pense à elle, celle de qui elle avait été si proche. Celle avec qui elle partageait tout, et avec qui elle pouvait parler de tout. Celle qui la conseillait, l’écoutait. Vraiment, elle aurait tellement voulu être contente de retrouver son aînée qui était jadis sa complice, et elle aurait d’autant plus souhaité prendre son retour inattendu avec allégresse. Mais son côté rancunier prenait le dessus, c’était pour elle une façon de se protéger.  « C'est bien... » Spencer laissa sa phrase en suspens quelques secondes, aussi impassible que vague dans ses propos. « Quoique c’est quand même dommage qu’il y'aura fallu que papa tombe gravement malade pour que tu te souviennes que tu as une famille. » Capitula-t-elle finalement, sans trop y penser. C’était sorti comme ça, tout seul, sans même qu’elle n’ait le réflexe de se reprendre et d’empêcher cette accusation de franchir ses lèvres. Et le pire, c’était qu’elle le pensait réellement. S’il y avait quelque chose qu’elle n’était pas, c’était bien hypocrite, et bien que contente de revoir Avery, elle ne pouvait passer par-dessus le fait qu’elle lui en voulait. Beaucoup. Et qu’elle ne lui pardonnerait pas de sitôt de l’avoir ainsi laissée derrière elle en partant, sans même se soucier de l’impact que ça aurait sur leurs vies.
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standing there face to face (avery)
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