(vol au-dessus d'un nid de coucou)

lyriel romeo ironhart
{our hearts are like firestones}
© tumblr/kygo

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prénom, nom : on ne l'appelle jamais par son deuxième prénom, roméo. d'ailleurs il ne le révèle que très rarement. son prénom principal est lyriel, à croire que ses parents adoraient les héros de science-fiction, car ça semble sortir tout droit d'un roman fantasy. original, au moins. ironhart, typiquement britannique. âge, lieu et date de naissance : vingt-quatre ans, né un vingt juillet en banlieue de londres. origine et nationalité : origines britanniques et irlandaises, nationalité anglaise. à Londres depuis : toujours. occupation : il enchaîne les petits boulots, fait des extras par-ci et par-là, dans la restauration, le gardiennage, la sécurité,... statut civil : libre, marié à ses prescriptions, à ses ordonnances et aux pilules en tous genres. orientation sexuelle : lyriel il aime tout le monde. il est capable d'aimer toute personne, tout sexe. les garçons, les filles, les étoiles aussi. quartier de résidence: camden town. statut financier, groupe : bancal, the lame souls. traits de caractères : instable, colérique, imprévisible, têtu, émotif, sensible, lunatique, déséquilibré, attachant, maladroit, naïf, souriant, on le dit « fou ».

pseudo, prénom : spf, manon. âge, région et/ou pays : majorité internationale, petit pays au milieu de l'europe o/ où avez-vous découvert BITS ? bazzart. personnage inventé ou scénario ? inventé. votre avatar : dylan rieder. commentaire, petit mot : valar morghulis.

Code:

<f3>Dylan Rieder</f3> - Lyriel Ironhart

{that tears have drawn your dreams}

alena
elle avait les cheveux blonds. comme les blés. un peu comme le premier rayon de soleil qui déchire l'aurore. d'ailleurs, elle aurait dû s'appeler comme ça. aurore. ou jonquille.
parce qu'alena, elle adorait les jonquilles. et les étoiles. elle adorait les regarder, aussi, la nuit.
d'ailleurs cette nuit-là, elle les regardait. elle voulait les voir, parce qu'à la télé, ils avaient dit un truc un peu fou. qu'y aurait une éclipse nocturne. alors à presque minuit, elle était sortie.
lyriel, il était en retard, lui. il était souvent en retard, avant. depuis, il porte toujours une montre. mais avant, il n'en avait pas.
de toute façon ce soir-là, il avait quatorze ans seulement. il n'avait pas de montre. il commençait à peine à sortir avec ses copains. à cette époque, lyriel, il était encore bien.
dans sa tête, j'entends.
mais il aurait dû être là à l'heure pour alena. alena, son rayon de soleil en pleine nuit, sa pierre précieuse. sa petite soeur. elle, elle allait avoir onze ans. elle n'a pas eu le temps de les avoir.
il l'a vue de loin, traverser la route. alena, j'arrive ! qu'il a crié.
mais il est sûr que le coup de klaxon a même couvert sa voix. mais n'a pas couvert l'adrénaline qu'il a senti vibrer dans ses veines. et puis les phares de la voiture. c'était comme une comète sur le ciel noir du bitume. une comète brûlante.
qui est entrée dans la vie de lyriel et qui l'a dévastée pour toujours. parfois, on l'entend dire que c'était une vraie comète. et qu'elle est même entrée dans sa tête. et que c'est ça qui a tout fait sauter, là-dedans.

prison dorée
en vérité, ça n'avait ni l'air d'une prison ni même d'une dorure. ça n'avait l'air de rien. rien de ce que connaissait lyriel jusqu'ici, en tout cas. un jour, il est tombé sur son dossier. par erreur.
adolescent (19 ans) instable. troubles du comportement et de la personnalité. troubles de la concentration avec hyperactivité. violence envers les autres. dépression sévère. délires paranoïaques. agoraphobie. crises d'angoisse.  tentative de suicide.
pire qu'une liste de course. comme si lucifer s'était amusé à tout cumuler. parait qu'on l'entendait parler tout seul, dans sa chambre devenue cellule à cause du danger qu'il représentait pour les autres malades. parait qu'il répétait à tue-tête le prénom d'alena, qu'il lui parlait, même, parfois. dans les bruits de couloirs, on racontait qu'il avait agressé deux personnes. un de ses camarades de classe qu'il avait d'abord poussé d'une échelle. puis une de ses enseignantes, qu'il avait tenté d'étranger.
puis qu'on l'avait retrouvé pendu dans l'arrière-cour du lycée. et qu'à ce moment-là, alors qu'on le sauvait, sa mère – seule, maman de deux enfants dont un mort et l'autre à moitié fou – décidait de baisser les bras et de le soigner. de soigner son enfant. devenu un monstre.
et c'est comme ça qu'il a atterrit là. au milieu de gâteux qui peuvent à peine fixer un point plus de dix secondes avant de s'endormir, de dérangés du cerveau qui avaient des soucis sûrement bien pires que les siens. enfin, qui sait. peut-être qu'il n'existe aucune échelle valable, et que dès que vous avez un boulon qui saute, on vous enferme ici.
dans un hôpital psychiatrique.
sans vous dire que vous allez y passer cinq ans.

liberté
et puis un jour, on vous jette dehors.
plus d'infirmiers, plus de gardes, plus de douches sales.
plus de repas immangeables, plus de médicaments par dizaines, plus de réunions collectives où il faut parler – et où lyriel est resté muet pendant cinq ans.
plus rien.
juste le grand air, le ciel bleu, et la foule. et la vie, qu'on doit reprendre. la jeunesse, qu'il faut chopper au vol comme si on en avait l'habitude. les cachets, qu'il faut continuer un peu à prendre pour ne pas retourner là-bas. les regards, qu'on voit fuyants et gênés.
et puis les rêves. parce que lyriel, il rêve. plus que tout le monde. mieux que quiconque. il aime toujours voir les étoiles la nuit – il y emmène encore alena, en pensées – et il aime compter les nuages les jours d'été. en six mois, peut-être est-il tombé amoureux de tout le monde autour de lui.
parfois, on dit que lyriel a un coeur en étoile.
et un esprit déséquilibré.

Si vous voulez un lien avec un gentil déséquilibré, n'hésitez pas.

Citation :

Lyriel sort de cinq ans d'internement dans un hôpital psychiatrique. Imprévisible, constamment malmené par ses émotions qu'il ne contrôle pas, dopé aux anti-dépresseurs et anxiolytiques, il parle encore à sa soeur. On le dit « fou », on parle de lui comme le « taré qu'est sorti d'HP ». Certains évitent son regard si doux, parce que ça gêne les gens, ce genre de problèmes. On a peur qu'il s'en prenne à nos enfants, on a peur qu'il vienne s'introduire dans nos maisons, on a peur qu'il mette le feu aux écoles. On ne voit que le mal en lui.
Pourtant Lyriel rêve. Il rêve tout le temps. Il compte les étoiles la nuit, il cueille des jonquilles le jour, il les apporte à Alena. Il joue de la musique quand il est seul, il chante quand il est accompagné. Il tombe amoureux comme on tombe d'une chaise, mais il sait pas faire, Lyriel, parce qu'on l'a enfermé pendant cinq ans, coupé du monde, coupé de toute vie sociale, et qu'il lui faut tout réapprendre à présent.