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 nights are long, waiting for you to come home. (booker)

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Alba Stark
✩ADVENTURE OF A LIFETIME
Alba StarkARRIVE LE : 03/07/2015
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the tomorrow morning
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MessageSujet: nights are long, waiting for you to come home. (booker)   nights are long, waiting for you to come home. (booker) EmptySam 1 Aoû - 17:38

Come on dance around shine upon the ground from me to you
★ ★ ★

Elle tourne et vire, se retourne, change de côté, ne trouve plus sa place. Elle ne trouve plus sa place dans ce lit, ce lit qu'elle avait l'habitude de partager avec l'homme qu'elle aime, l'homme qu'elle désire au delà du possible, l'homme dont elle rêve, chaque nuit. Elle ne trouve plus sa place dans l'appartement et dans ce silence lourd de sens, qui l'assomme, qui l'encercle et la prend au piège. Les murs l'étouffent, du sol au plafond, de l'entrée au salon. Elle tourne, se pose mille questions. L'imagine avec une autre, parfois, et ça lui fait mal à Lya, d'imaginer son homme dans les bras d'une autre femme. Dans le fond elle n'a aucune idée, d'où il est parti, d'où il dort la nuit. Et elle se demande, si lui aussi il fait des insomnies, si lui aussi dès qu'il ferme un oeil il la voit elle. Elle l'espère, qu'il la voit elle. Et qu'il l'aime, comme elle l'aime. Son coeur se met à battre la chamade dès qu'elle passe de l'autre côté du lit, son côté à lui, où son odeur y est encré comme un souvenir pour la vie, qui ne périra jamais. Elle plonge la tête dans son oreiller, rapporte la couverture à sa poitrine et en fermant les yeux, elle l'imagine près d'elle, caressant ses cheveux de ses mains délicates, ses jambes entrelacées dans les siennes, jouant de caresse du bout de ses orteils sur son corps chaud. Pendant un instant elle sourit. Elle oubli. Pensant ouvrir les yeux et se réveiller d'un mauvais rêve, il sera là, à l'attendre, prêt à l'aimer, prêt à l'embrasser et à la tirer de tout ses cauchemars qui hantent ses nuits. Lya elle n'aurait jamais imaginé qu'on puisse aimer comme ça, aimer d'une passion si forte, aimer, tellement, que ça finit par vous détruire, vous ronger, vous rappeler que la vie est une succession de choix et qu'un seul faux pas peut tout renverser. Vous ramenant au point de départ. Et dieu qu'elle se sent seule ici, sur sa ligne de départ, dans son pyjama de soie, avec pour seule compagnie sa culpabilité oppressante. 8 jours, 192 heures, 11 520 minutes, 691 200 secondes. Sans lui. A l'attendre. Sans nouvelle.

Assommée, incapable de rien, elle se laisse tomber dans le canapé, s’enfonce dans les oreillers. 6h au cadran. Elle n’arrive plus à fermer l’oeil. Dans sa tête elle se repasse le film en continue, de cette nuit là, où tout a basculé. 8 jours. Elle n’aurait pas due, se laisser tenter, se laisser approcher par celui qui représente tout ce qu’elle déteste. Celui qui la ramène au passé, insignifiant, et puéril, sacrifiant la seule et unique bonne perspective de sa vie. Booker. Her person. Ce n’était qu’un baiser, un seul, quelques secondes et pourtant, des jours qu’elle se demande encore pourquoi, comment il a pu arriver à ses fins comme ça. Elle n’aurait jamais du flancher, pas même un instant. Quelques secondes qui lui coute des jours, peut-être même des mois, peut-être même tout. Peut-être que c’est fini après tout. Mais elle chasse cette idée de sa tête presque aussitôt. Ca ne peut pas être fini, elle ne pourra pas surmonter ça. Enfin elle pourra surement, comme tout, mais elle ne veut pas. Son crâne la fait souffrir dangereusement, parce qu’elle est sortie hier, encore. Elle n’arrête pas. Après son service, elle file dans les rues sombres, pas vraiment d’objectifs en vue, ou peut-être celui de ne pas rentrer dans l’appartement où elle avait l’habitude de le retrouver, déjà endormi, sous les draps, leurs draps, se glissant en silence près de lui pour se blottir contre son corps chaud. Il n’y est plus, elle n’a plus d'intérêt d’y être aussi. Alors le matin elle a mal au crâne, d’avoir trop bu la veille, de ne pas avoir vraiment dormi. Et puis toute ces douleurs c’est oppressant; le coeur, la tête, les pieds parce que la danse devient compliqué quand la tête ne suit plus.

Elle jette un coup d’oeil furtif à son téléphone, pas d’appel manqué, pas de message. Il n’a pas rappelé, pas répondu à un de ces soixante cinq messages. Oui soixante cinq, c’est beaucoup trop. Elle sent son coeur se resserrer, une semaine et un jour maintenant, déjà. Alors elle se lève, en bombe, et en voyant son reflet dans la glace, elle court sous la douche. Il faut se reprendre Lya. Faut se bouger, faut y aller, faut tout tenter, faut soulever et retourner la terre, faut le chercher, faut lui parler, il faut y aller une bonne fois pour toute. Les regrets, il n’y a rien de pire, ça vous ronge encore plus que la culpabilité, parfois toute une vie, et ça elle refuse. Elle refuse de se réveiller un matin et de voir que les années ont passé et qu’elle n’a rien fait. Il avait besoin d’espace, elle lui en a donné -plus ou moins-. Maintenant il faut attaquer.  Alors elle enfile une tenue qui lui plaira, elle le sait, elle le connait. Puis elle se maquille, légèrement, parce qu’elle est plus belle au naturelle Lya. Au pied, la paire de chaussure qu’il lui a offert pour leur troisième noel ensemble, un éclat de couleur sur sa peau pâle d’Anglaise. Mais ces chaussures, c’est un nouveau pincement au coeur, une nouvelle piqure de rappelle, que peut-être il n’y aura plus de noel avec Booker. Pense pas à ça. Elle se reprend, se surprend même à sourire devant son reflet. Puis elle file, dans les rues de Londres, d’un pas affirmé, pour le retrouver, là où elle ne peut pas se tromper. Si il y a bien une chose que Booker ne laissera pas tombé, c’est son travail, peut importe les circonstances, elle le sait qu’il se lève chaque matin, qu’il enfile son costume qui lui va si bien, et qu’il rejoint le cabinet. Elle le sait, même si elle ne sait pas où il se lève le matin, où il dort la nuit, et avec qui. L’air frais du matin lui caresse les narines, l’odeur de la pluie est encore présente sur le bitume. Un orage de plus qu’elle vit seule. En traversant les rues, elle cherche désespérément les mots, ceux qu’elle va devoir aligner en sa présence, les bons, les plus frappants, ceux qui pourrait changer la donne. Laisser passer encore des jours voir des semaines, est un risque, qui pourrait s’avérer bien trop douloureux. Mais tout semble dérisoire, et elle ne trouve rien qui sonne assez bien. Pourtant elle ne s’est toujours pas expliquée, peut-être qu’il comprendrait mieux si il savait, si il connaissait la situation. Encore fallait-il qu’il soit apte à l’écouter. Et ces derniers jours avaient été la preuve qu’il ne semblait pas prêt à entendre une quelconque justification sortir de sa bouche. L’euphorie retombée, elle traine, elle s’attarde devant une boutique de cupcake où jadis, ils se seraient arrêtés un dimanche. Son reflet la trouble dans la vitrine, celui qu’une heure auparavant lui inspirait une confiance ultime. Elle n’est plus sur de rien, et commence à en trembler. Faut avancer Lya, faut y aller. Alors elle avance, plus sur de rien, planant au dessus d’elle, une sensation de doute affreusement prenante.

Vingt minutes qu’elle est statique devant le bâtiment. Ce bâtiment qu’elle connait si bien, qu’elle déteste au plus au point, qui représente beaucoup trop de mauvais souvenirs pour elle. Un de plus aujourd’hui, à ajouter à la liste. Toute les couleurs sur son visage ont disparu. Toute. Elle ferme les yeux un instant, ne réfléchi pas vraiment, cherche juste une échappatoire, quelque chose qui la fera avancer, ou reculer peut-être, mais qui la sortira de ce mutisme et de cette position statique. Ca bouge autour d’elle, des hommes et femmes entrent, sortent, tous le smartphone à la main, le café chaud du starbuck dans l’autre, aucun ne semble faire attention à Lya. Et toute cette agitation lui fait tourner la tête, lui infligeant une migraine l’empêchant de réfléchir rationnellement. Replaçant une mèche derrière son oreille, elle relève la tête et commence à monter les marches qui rejoignent l’entrée de l’immeuble. Mais à peine pose t-elle le pied sur la première qu’elle aperçoit une silhouette au loin, lui tournant le dos, sa silhouette. C’est lui. Aucun doute. Alors elle se met à courir, monte les marches quatre à quatre et le souffle court, se retrouve à un mètre derrière lui. Elle peut entendre sa voix, parler au téléphone, c’est bien lui. Etrangement, entendre quelques sons sortir de sa bouche suffirent à desserrer le coeur de Lya et lui redonner une once d’espoir. Once d’espoir qu’elle avait abandonné sur le chemin. "Booker" dit-elle simplement, entre deux respirations saccadées. Il se figea de longues secondes avant de se retourner. Le monde s'arrête tout autour d’eux, la terre ne tourne plus, le sol semble à des années lumières. Lya plonge son regard dans celui de l’homme qu’elle aime, qui lui a tant manqué. "Il faut que je te parle maintenant, qu’on parle, je peux pas passer une journée, une nuit de plus sans savoir où tu es, où tu vis, si tu vas bien, et si tu m’aimes encore." C’est sorti, naturellement, sans calcul préalable, c’est juste sorti. Et elle se sent enfin libéré, de l’avoir fait.
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Romy O'Deehan
Romy O'DeehanARRIVE LE : 04/07/2015
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MessageSujet: Re: nights are long, waiting for you to come home. (booker)   nights are long, waiting for you to come home. (booker) EmptyMar 11 Aoû - 9:03


─ lya & booker ─

Huit jours. Huit jours depuis qu'il avait quitté l'appartement de Covent Garden qu'il partageait avec Lya. Huit jours qu'il errait, sans trop savoir quoi faire, quoi dire. Quoi penser, en fait. C'était le pire, c'était ce qui l'empêchait d'avancer. Il ne savait tout simplement pas quoi en penser. Blessé, profondément blessé par la trahison de sa tendre moitié, mais fâché, insulté aussi. Il se repassait ce moment où Lya, affolée, lui avait avoué avoir embrassé un autre. Il n'avait qu'à fermer les yeux quelques instants pour se remémorer la scène avec précision. La même douleur, le même coup de poignard qui lui coupe le souffle, lui tord les entrailles. Il ne s'y attendait pas. Jamais. C'était peut-être naïf - sûrement, même - mais il croyait qu'ils s'étaient trouvés. Qu'ils seraient ensemble, que c'était solide, suffisant. Que personne ne pouvait venir s'immiscer entre eux, que ce qu'ils partageaient était trop sincère et fort pour être ébranlé. Et il se retrouvait là, une semaine et un jour plus tard, les yeux cernés et l'air triste, distrait. Perdu dans ses sentiments et perdu dans ses pensées. Torturé, indécis, toujours dans l'incompréhension. Il sait que c'est lui qui a choisi de partir aussi brusquement, lui qui est sorti de l'appartement en trombe. Mais il étouffait. Alors il s'était donné de l'espace et du temps. Mais, plus le temps filait, et moins il comprenait. Une journée, il fixait son portable, hésitant à écouter les dizaines de messages laissés par Lya, combattant l'envie de l'appeler. Combattant l'envie d'aller la voir au pub ou à une répétition de ballet. Mais pas à l'appartement. Trop dangereux, trop de vestiges de leur union partout - incluant la plupart de ses choses. Huit jours qu'il tenait sur les réserves qu'il s'était ramassées rapidement. Ses choses, ses vinyles et ses livres, qui l'attendaient à l'appartement, qui ne pouvaient pas lui apporter un refuge ne serait-ce que momentané à cette envahissante, accablante impression de vide et de manque. Le lendemain, il supprimait les messages vocaux, toujours non écoutés, sans hésitation.

Il se disait que c'était peut-être fini. Ce n'était pas impossible. Le vertige le prenait, que lui resterait-il? Ce boulot? Ne l'avait-il pas accepté afin d'être à la hauteur des attentes de la famille de Lya? Et puis, serait-il licencié quand ses beaux-parents apprendraient qu'ils n'étaient plus que ses employeurs? Il n'avait jamais été assez naïf pour penser que sa relation avec leur fille ne constituait pas une des raisons qui l'avaient mené à la One Firm Worldwide. Les premières journées suivant le baiser, il se sentait libéré de la pression de la firme. Sa rancœur, sa colère qui prenaient le dessus. C'était à cause d'elle s'il était là, à travailler autrement qu'il l'aurait souhaité. Il n'avait plus besoin d'elle, plus besoin de ce job. Ça le consolait un peu de penser comme ça. Du moins, le temps de quelques jours. Il se pointait au boulot, travaillait machinalement, sans s'y attarder. Sans se donner la peine. Pas comme il le faisait, pas comme il l'avait toujours fait avant. Les cas, les clients… que des numéros. Peu importe qu'ils perdent, peu importe qu'ils concluent un accord qui ne laisse pas une impression de victoire ou de justice trouvée. Plus rien n'importait. Puis il ouvrit un dossier parmi une pile. Un gros dossier. Un qui lui était impossible d'ignorer. Il se raccrochait à ça, désespérément. Un bouée de sauvetage dans ces documents légaux. Des heures à éplucher les dossiers, à photocopier, à surligner, à lire et relire. Une distraction. La nuit blanche entouré des dizaines de boîtes de documents, il ne pensa à Lya qu'une dizaine de fois. Peut-être y avait-il de l'espoir pour lui. Peut-être que s'il se concentrait sur autre chose, se tenait occupé il pourrait ne plus penser à elle, ne plus entendre sa voix comme une fantôme alors qu'il n'arrive pas à fermer l'œil dans les draps froids de sa chambre impersonnelle. Peut-être qu'il pourrait chasser ces images blessantes, envahissantes qu'il s'imaginait. Leurs lèvres, celles de Lya et Aidan, jouant ensemble, leurs corps collés et leurs souffle uni en un seul. Ces images qui le hantaient. S'il parvenait à se tenir occupé, débordé de travail, il pourrait les oublier et, s'il était chanceux, oublier comment son amour pour Lya n'avait pas disparu, pas diminué. Changé, certes, mais toujours présent. Cinq ans d'amour, de bonheur qui ne pouvaient pas s'oublier en quelques jours. Il se retrouvait donc là, coincé entre la douleur et l'incompréhension.

Un autre matin. Une nouvelle journée qui commençait. A demi réveillé, à demi toujours endormi, il tâtait machinalement le matelas. A la recherche de ce corps menu, dégageant cette chaleur qu'il recherchait, qu'il aurait ramené vers lui avant d'enfouir son visage dans le creu de son cou, retrouvant le sommeil quelques instants de plus, enivré par son odeur. Mais il ne trouva du bout des doigts qu'un vaste étendu de tissu froid et inhabité. Il était seul, encore un matin. Encore une journée qui commençait par cette impression qu'il était à la maison, avec elle. Un profond soupire et il sortait du lit. Ses yeux balayant la pièce qui lui servait de chez-soi depuis quelques jours. Il n'en pouvait plus de la froideur de cette pièce, des quatre murs gris déprimants. Mais comment se résoudre à rentrer au bercail ou à se chercher un nouvel appartement. Les deux options lui serrait le cœur dans la poitrine. Il était donc coincé là. Huit jours s'étaient écoulés et il se trouvait toujours au même point. Incapable de dire s'il y avait de l'espoir pour Lya et lui ou s'il devait se résoudre à aller chercher ses choses et à continuer de vivre. Incapable de dire ce que son cœur désirait entre pardonner ou tirer un trait.

Il approchait l'imposant building et avançait machinalement. Soulagé, confortable. Les rêveries du matin oubliées, il pouvait reléguer ses soucis au second plan. Le portable à l'oreille, il partait avec un client devant l'entrée de la firme. Il n'avait pas encore franchit les portes du cabinet qu'il pouvait compter sur le boulot pour le tenir occupé, à l'écart de cette sensation désagréable qu'avait laissé le réveil en solitaire. Il ne remarquait pas vraiment les autres professionnels qui passaient à côté de lui, lui adressant un signe de la tête auquel il répondait une fois sur deux, obnubilé par sa discussion. "Booker." Il resta figé. Il aurait pu reconnaître cette voix parmi des milliers - c'était elle. Peut-être qu'il aurait dû se douter qu'il ne pourrait pas se cacher éternellement, que d'ignorer ses soixante-cinq appels ne suffirait pas à la tenir loin de lui. La voix de son interlocuteur se perdait, il ne l'écoutait plus. Il sentait son pouls battre dans sa tempe et il déglutit péniblement. Il n'était pas prêt. Peut-être qu'il ne le serait jamais… Il se retourna et les yeux noisettes de Lya trouvèrent instantanément son regard. Il parvint à la tenir, quelques secondes. Puis c'était trop, il baissa les yeux, fixant bêtement ses chaussures qu'il lui avait offertes. "Il faut que je te parle maintenant, qu’on parle, je peux pas passer une journée, une nuit de plus sans savoir où tu es, où tu vis, si tu vas bien, et si tu m’aimes encore."  Il fronça les sourcils. Elle pensait réellement qu'il pouvait avoir arrêté de l'aimer? C'était elle qui était allée voir ailleurs, pendant que lui, l'idiot, cachait une bague dans un de ses tiroirs. Attendant le moment idéal. Le moment idéal - qu'il réalisait maintenant - ne viendrait peut-être jamais. "Mr. Bradshaw, je suis navré, j'ai un contretemps. Je vous rappelle dans les plus brefs délais. Merci." Bafoua-t-il à son client, ne lui laissant le temps d'ajouter un mot avant de mettre fin à la connexion. Et c'était comme si toute la frustration et la douleur qu'il engourdissait avec cette surcharge de travail le rattrapait, maintenant qu'elle était là devant lui. Sans réfléchir, les mots étaient sortis de sa bouche, à mi-chemin entre la sincérité et le désir d'avoir l'air plus détaché qu'il ne l'était réellement. "Tu n'aurais pas dû venir ici, Lya. Je dois être professionnel." Que penserait son patron - accessoirement son père à elle - si on le voyait ramener sa petite amie au boulot, qu'ils offraient une scène pour tous les associés et les clients qui entraient et sortaient de la firme? Il ne pouvait pas se permettre de perdre son boulot, pas quand c'est la seule chose qui l'empêchait de sombrer, de se morfondre. "Viens ici…" Il ne lui laissait pas le choix, pas le temps de protester non plus, il attrapa sa main et la guida plus loin, à l'écart. Sa main qui épousait parfaitement le creux de la sienne. Ses doigts qu'il devait empêcher de se mêler naturellement aux siens. Il aurait voulu ignorer le frisson qui parcouru ses doigts jusqu'à sa nuque à ce contact. C'était difficile. Difficile d'être là, devant elle. Belle - magnifique. Il se demandait s'il était le seul à vivre péniblement leur séparation. Si elle était venue jusqu'ici, ça ne devait pas être le cas…  Il lâcha sa main, réalisant qu'il l'avait tenue longtemps - bien trop longtemps. "Je ne suis pas prêt à parler Lya. Encore moins à t'écouter." Soupira-t-il. Il était passé par plusieurs gammes d'émotions depuis que Lya lui avait avoué, mais il était loin d'avoir accepté. Blessé, trahi, trompé. Il laissait le silence s'imposer entre eux. Lourd, imposant. Rempli de reproches, d'amertume, de déception. Il poussa un énième soupire. "Pourquoi tu penses que je ne t'ai pas appelée? Pourquoi mes choses sont toujours à l'appartement pendant que je dors à l'hôtel?  Si je ne t'aimais plus, ça serait beaucoup plus facile. Je pourrais peut-être même te regarder sans t'imaginer en train de l'embrasser, lui." Il fit demi-tour, se passant la main dans les cheveux avant de dénoué en partie sa cravate. Encore cette sensation étouffante. Pris au piège, encore une fois, mais cette fois-ci, sans échappatoire. Elle. Lui. Une discussion qu'il remettait à plus part depuis plus d'une semaine. Peut-être qu'elle méritait de savoir, peut-être qu'il devait ça à leur couple, à leur passé. Peut-être que ça le libérerait, peut-être que ça lui permettrait de faire un choix.
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Alba Stark
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Alba StarkARRIVE LE : 03/07/2015
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MessageSujet: Re: nights are long, waiting for you to come home. (booker)   nights are long, waiting for you to come home. (booker) EmptyJeu 20 Aoû - 22:00

Come on dance around shine upon the ground from me to you
★ ★ ★

Lya. Lya elle n'a pas eu beaucoup d'histoires, pas beaucoup de garçons. Enfait, elle n'a jamais fait parti de ces filles qu'on drague à tout va. De ces filles que les mecs s'arrachent. De ces filles toujours pimpantes, toujours belles, toujours grandes et minces. Lya c'était plutôt la bonne copine, la jolie fille mais sans plus, qu'on trouve drôle, à qui on raconte ses histoires mais pas celle avec qui on les partage. Pourtant Lya, c'est une enfant devenue femme magnifique. Petite et frêle, un peu maladroite, mais belle, douce, délicate. Aux traits fins et au visage porcelaine. Sa peau pâle est le reflet de sa simplicité, de sa vie de danseuse, de sa pudeur peut-être aussi. Mais Lya a connu deux hommes, deux hommes qu'elle a profondément aimé. Dont un qu'elle aimera pour la vie, pour toujours, jusqu'à ce que la mort l'emporte. Il y a eu son premier, Aidan, son histoire d'amour d'adolescente, de jeune adulte un peu perdue. Cet amour fou, inconditionnel, un peu irréel. Cet amour qui vous fait passer du rire au larme en une fraction de seconde. Cet amour si fort qu'il finit par vous faire souffrir, vous faire comprendre qu'il y a autre chose après, que le premier n'est pas toujours le dernier, qu'il faut passer par là quelque part pour avancer, pour découvrir l'amour. L'amour... L'amour qu'elle croyait connaitre à vrai dire, mais ça c'était avant. Avant la rencontre qui a tout changé. Changé sa vie, son monde, son bonheur. Un regard, une seconde où la terre s'est arrêté de tourner, où le monde s'est dérobé sous ses pieds. Un claquement de cil, mais c'était bien réel. Un moment à la fois si court et si long, une seconde qui fut un millénaire. Cet instant où pour la première fois, elle le voyait. Lui. Si simple, si beau. Il était devenu si vite son seul objectif. Son seul espoir d'une vie plus belle. Naïvement, elle est tombée amoureuse comme on croque dans un sandwich; sans s'en rendre vraiment compte. Naturellement. Pas une seconde depuis cet instant elle ne s'est imaginée vivre sans lui. Sans doute ce premier baiser qui a tout changé, leur premier, une formalité finalement. Elle n'a pas eu besoin de connaitre le gout de ses lèvres pour en être folle. Elle le dévorait des yeux, l'admirait quand il parlait, subjuguée par ce mélange si parfait d'une personne incroyable mixée à ce visage si délicat et beau comme délicieux. Et puis ce corps, ce corps, qu'elle se retenait de dévorer mais plus les jours passaient plus ça la démangeait. Il était son angle complémentaire, son accord parfait. Elle rêvait déjà, de voir son visage chaque matin au réveil, d'embrasser ses lèvres chaque jour comme la première fois, de coller son corps au sien pendant des heures. Elle rêvait déjà d'une vie à ses côtés, réalisant que jamais elle n'aurait espéré autant de Aidan, que jamais elle ne l'avait désiré à ce point.

Elle se souvient de la première fois où elle l'a ramené à son appartement. Il l'avait invité dans un restaurant ce soir là, romantique a souhait. Elle avait enfilé une jolie robe noire, fendue dans le dos, qui laissait supposer son absence de soutient gorge. Ce soir là, Lya a passé une des plus belles soirées de sa vie avec cet homme qu'elle apprenait à découvrir chaque jour. Les mots qui sortaient de sa bouche étaient tous plus prometteurs les uns que les autres, la faisant peu à peu comprendre pourquoi, pourquoi elle l'aimait déjà tant, pourquoi elle l'aimait déjà tout simplement. Eperduement amoureuse . Une partie d'elle en tremblait, mais une partie d'elle en était sur, sans aucun doute possible, aucun. Il était le bon. Alors elle l'avait ramené chez elle après cette soirée. Et à peine avaient ils passé la porte qu'elle s'était jetée sur lui avec passion, embrassant chaque parti de son corps, jouissant des caresses de cet homme sur son corps, enfonçant ses ongles dans sa nuque. Chaque baiser l'animait d'une sensation folle et ils dansaient presque, épris d'un amour fou, comme si jamais plus ils ne se lâcheraient. Et trois jours avaient passé, à deux, entre ces quatre murs, dans leur monde, ils n'avaient pu se quitter. Et depuis ce jour ils n'avaient pas passé une journée sans se voir, ou se téléphoner, sans s'aimer. Elle n'avait pas passé une seconde depuis sans penser à lui, sans penser à leurs avenirs à deux, sans penser à quel point elle l'aime, sans penser à son parfum.

Putain Booker faut que tu rviennes, faut q'tu rviennes avec moi parce que jt'aime, parce que j'peux pas vivre sans toi. Je suis tellement désolé, tellement. Mais t'es l'amour de ma vie, le seul et l'unique puis je t'aime depuis la première seconde, depuis lpremier regard et c'est pas des blagues bordel.
I love you, i love you so much Babe, please just, forgive me.
Elle aimerait qu'il l'entende. Mais il n'a pas écouté ses messages, surement pas lu les autres non plus.
Retour à la réalité.

"Tu n'aurais pas dû venir ici, Lya. Je dois être professionnel." Il fronce les sourcils, a l'air sévère. Il a raison, il doit être professionnel et pendant une seconde elle s'en veut d'être là, d'être venu jusque ici comme une âme en peine, juste désespérée au point de venir pleurer devant sa secrétaire. Elle se frapperait volontiers pour un acte aussi absurde. Mais il ne lui a pas laissé le choix et il lui manquait trop, beaucoup trop pour passer une journée de plus à se poser les mêmes questions encore et encore, sans réponse. "Viens ici…" lui dit-il en attrapant sa main. Un frisson la parcourt au contact de sa peau contre la sienne. Elle se demande si ce contact est plus triste que réconfortant. Il l'entraine à l'écart dans un élan forcé, ne voulant pas spécialement être vu. Il est tôt, elle a froid, elle se contact finit par lui glacer le sang. Comme si une part d'eux étaient éteinte. A peine l'a t-il entrainé qu'il la lâche déjà. "Je ne suis pas prêt à parler Lya. Encore moins à t'écouter." Il soupire, comme lassé d'elle, lassé d'eux. Il ne veut pas l'écouter, veut se débarrasser -presque- d'elle à cet instant. Et lya elle sent ses jambes trembler et ses larmes monter, trop sensible comme toujours, mais elle se retient. Triste, oui, trop même, mais énervée aussi de se retrouver en face d'un mur. "Alors quoi ? J'attend juste ? Je laisse passer les jours qui m'éloignent de toi ? Repousser l'inévitable n'a pas de sens !" Elle accompagne ses mots de gestes, exaspérée de la situation, avant de fourer son visage dans ses mains une seconde. Elle se rend compte qu'elle ne peut pas lui parler de cette façon, qu'il a tout les droits de lui en vouloir. "Excuse moi c'est juste..." Mais il prend la parole finalement. "Pourquoi tu penses que je ne t'ai pas appelée? Pourquoi mes choses sont toujours à l'appartement pendant que je dors à l'hôtel?  Si je ne t'aimais plus, ça serait beaucoup plus facile. Je pourrais peut-être même te regarder sans t'imaginer en train de l'embrasser, lui." Elle baisse les yeux, a envi de vomir. Et lui il s'éloigne, il étouffe. Mais elle lui attrape le bras, tente de plonger son regard dans le sien. Elle veut le toucher, lui prouver qu'entre eux c'est plus que ça, plus qu'un baiser sans importance. "S'il te plait regarde moi. Regarde moi." Lui dit elle avec douceur. Elle se retient de caresser sa joue, mais elle veut plus que tout, qu'il voit, qu'il comprenne ce qu'elle ressent au fond d'elle. "Je ne l'ai pas embrassé Booker, c'est lui. Et bien sur que je l'ai repoussé parce que c'est toi que j'aime." Elle sait que ça ne suffira pas, peut-être qu'il ne pardonnera jamais. Mais au moins maintenant elle sait qu'elle essaie. Qu'elle le veut plus que tout, et qu'elle ne lâchera pas.  
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