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 he's my favourite kind of sadness

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MessageSujet: he's my favourite kind of sadness   he's my favourite kind of sadness EmptyJeu 30 Juil - 13:40


philip "lip" steadworthy
{laugh when you feel dead inside.}
© tumblr/tumblr


prénom, nom : philip steadworthy mais tout le monde l'appelle lip. philip steadworthy, c'est son grand-père, pas lui. âge, lieu et date de naissance : vingt-deux ans, né à bradford le vingt mai mille neuf cent quatre-vingt-treize. origine et nationalité : papa et maman sont anglais, originaires du nord du pays et lip aussi, son accent le trahit tout de suite. à Londres depuis : quatre ans. occupation : étudiant en psychologie, youtuber. statut civil : single . orientation sexuelle : (not so) straight. quartier de résidence: camden town. statut financier, groupe : passengers. traits de caractères : sarcastique, loyal, créatif, débrouillard, méfiant, possessif, déterminé, spontané, provocateur, désordonné, curieux, perfectionniste.

{So much stuff you got to understand}
o1. lip a un vocabulaire des plus colorés. il n'est jamais à court d'idées pour s'améliorer – lire: il ne cesse de vouloir trouver des expressions plus imagées, toutes plus originales les unes que les autres – et il ne s'occupe pas de savoir si il choque ou non. globalement, lip parle rarement sérieusement. après tout, il est bien plus simple de plaisanter et de faire le con. le déni, il n'y a que ca de vrai. ce n'est guère sain mais il estime s'en sortir plutôt bien jusque-là. o2. il sait se fondre dans la masse, s'adapter aux autres. adolescent, ca signifiait enregistrer et assimiler les goûts des autres pour leur plaire. être un nerd n'était pas aussi bien vu quand il était au lycée qu'aujourd'hui. il se dit parfois qu'il aurait préféré avoir seize ans maintenant, à l'heure où les médias et particulièrement la télévision encense la différence et les gamins qui sortent des moules dans différentes séries. il assume pleinement d'être une contradiction à présent. il aime le foot et les mmorpg, la musique classique et le hard rock, et il n'y a absolument aucun mal à ca. o3. il a ouvert sa chaîne youtube il y a cinq ans avec des challenges à la con. les micro-trottoirs sont venus un peu après, puis sa rencontre avec bobby. ils se sont connus sur le net et leur complicité s'est très vite établie, tout à fait naturellement. ils ont fait quelques collaborations, d'abord pour le fun et parce que c'était très à la mode, puis pour tâter le terrain, pour voir si un partenariat serait possible et durable. ca a duré trois ans, jusqu'à ce que lip n'ouvre sa grande gueule et avoue ses sentiments de la manière la plus maladroite qui soit. aujourd'hui, lip a repris les interviews incongrues dans la rue, même si le coeur n'y est plus tout à fait. o4. la psychologie est un domaine qui le fascine. il aurait aimé se tourner vers la psychiatrie mais l'image que lui ont dépeint les étudiants concernés l'a un peu effrayé. o5. certains tournent au café, pour lui c'est le thé. il n'est jamais tout à fait réveillé avant midi et seules ses immenses tasses lui permettent de garder les yeux ouverts. o6. il a un frère aîné et deux soeurs plus jeunes. il a grandi dans une maison bruyante, raisonnant de cris et de rires. déménager à londres dans un appartement si silencieux a été un peu bizarre pour lui et il a mis du temps à s'y faire. il n'est d'ailleurs pas resté seul très longtemps. une fois bobby diplômé du lycée, ils ont emménagé ensemble. o7. si il semble très avenant et capable de se lier rapidement d'amitié, lip compte ses véritables amis, les proches, ceux qui savent tout, sur les doigts d'une seule main. o8. il ne s'est jamais posé de questions sur sa sexualité. certes il n'a pas grandi dans un milieu homophobe ni même intolérant mais il faut bien le reconnaître, son éducation était faite de principes et de normes dont le monde peine à se défaire. il s'est construit dans l'idée qu'il devait être attiré par les filles et uniquement par les filles. sa prise de conscience concernant sa possible bisexualité est arrivée très tard et peu de gens savent. c'est surtout parce qu'il est confus, plus que parce qu'il a honte. o9. malgré son profond manque de respect pour l'ordre et parfois pour la propreté, lip a un très grand sens du détail. il peut aisément passer des heures à peaufiner le script d'un sketch, tout comme il peut bâcler un travail à rendre pour la fac, c'est très fluctuent. c'est également contradictoire et ca en fait rire plus d'un. 1o. il est assez peu porté sur les sorties en boîte et les fêtes qui se terminent au petit matin. il préfère les soirées tranquilles, en petit comité, avec bières et pizzas. 11. si c'est un grand de sports, il reste un grand fainéant. on ne le verra jamais enfiler un jogging et une paire de baskets pour aller courir. enfin, il n'a rien contre un foot en fin d'après-midi mais uniquement si on le laisse gagner. 12. il a tendance à fuir ses problèmes à tout prix. c'est immature et à vingt-deux ans, il est probablement temps qu'il grandisse un peu mais il n'est pas prêt. 13. il a développé une addiction au tatouage assez tôt, après avoir convaincu son frère elliott de l'accompagner pour un petit, tout petit motif à l'âge de seize ans. il en a aujourd'hui plus d'une trentaine, certains plus importants d'autres, certains faits par des amis, certains faits par des inconnus.  

{you're my most beautiful scar}
Vous pouvez répondre aux questions de la manière qu'il vous plaira, cependant essayer de développer un peu pour qu'on en apprenne un peu plus sur votre personnage.
I. Quelles sont les passions qui animent votre personnage ? A en croire Lip, il n'a pas de réelle passion mais il peut passer des heures à parler de foot et de sport en général. Ou à cuisiner. Ou à se perdre dans les profondeurs d'Internet. Trois passions qui n'ont aucun lien l'une avec l'autre, trois passions qui sont même plutôt peu communes chez une seule personne. Il déteste le reconnaître mais le foot lui vient de son père. Gamin, il allait régulièrement voir Man U jouer avec son paternel. Son père est parti, la passion est restée. La cuisine, c'est sa mère et les après-midi passés le nez dans les recettes, un fouet ou une cuillère à la main, des heures à soigner les détails de leurs cupcakes, à éplucher des légumes pour une soupe, un gratin ou une salade. Et Internet, c'est son jardin secret. Ouvert au reste du monde, oui oui. II. S'il y avait un moment clé dans la vie de votre personnage, quel serait-il ? C'est terriblement con, c'est super cliché mais ce serait certainement le divorce de ses parents. Il était jeune, huit ans à peine, très influençable et il croyait encore que les gens s'aiment toute la vie. L'infidélité de son paternel, ajouté à la dépression qu'a ensuite traversé sa mère, a profondément influencé sur sa vision des choses et ses relations avec autrui. Il s'est construit en imaginant toute histoire d'amour vouée à l'échec, faite de mensonges et de tromperies. Un cliché sur pattes. III. Où se voit votre personnage dans 10 ans ? Le futur terrifie Lip. Il s'est engagé dans une filière qui lui plaisait avant tout par sa complexité plus que par les perspectives qu'elle offre et il ne sait pas ce qu'il va faire de sa vie. Pendant un temps, il rêvait de travailler pour la télévision, derrière la caméra, à l'écriture ou la production, alors qui sait ? Peut-être sera-t-il l'une des étoiles montantes de la BBC dans dix ans. Ce qu'il aimerait réellement, c'est être heureux, complètement heureux et sûr de ce qu'il veut, sûr de lui. Il a l'air d'être à l'aise dans ses pompes la plupart du temps mais il est complètement paumé. Dans dix ans, il aimerait l'un de ces mecs qu'on admire parce qu'ils ont eu la force de s'accepter. Il en est loin pour le moment.



pseudo, prénom : camille. âge, région et/ou pays : vingt-trois ans, france. où avez-vous découvert BITS ? google est mon ami. personnage inventé ou scénario ? inventé. votre avatar : louis tomlinson. commentaire, petit mot : c'est très agréable à regarder, c'est clair, joli, j'adore.

Code:
<f3>Louis Tomlinson</f3> - Lip Steadworthy


Dernière édition par Lip Steadworthy le Mar 4 Aoû - 16:34, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: he's my favourite kind of sadness   he's my favourite kind of sadness EmptyJeu 30 Juil - 13:41

{that tears have drawn your dreams}

lip steadworthy @looselips
i'm never ever letting bobby choose our vids topic again.
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12m

■ □ ■ □ ■

Bobby s'affaire dans l'appartement sous l’œil noir de Lip. Il ne va pas le faire, il lui a déjà dit au moins quinze fois. Une seizième semble nécessaire. « Je vais pas le faire » lance-t-il, alors que son portable vibre dans sa main. Il baisse un instant les yeux sur l'écran, des boucles sautillant joyeusement dans sa vision périphérique – stupide Bobby et son stupide coiffeur qui s'entête à ne lui couper que des micro-millimètres de cheveux pour une somme astronomique tous les mois. Tiens, Ollie. Il lui répondra plus tard, il a plus urgent à faire. « Tu vas le faire, love, on en a déjà parlé » réplique son colocataire, accessoirement partenaire et emmerdeur personnel à plein temps. Lip lève les yeux au ciel si violemment qu'il craint une seconde d'avoir coincé son nerf optique. Cela finira bien par arriver un jour si Bobby et ses idées à la con continuent de l'exaspérer autant. « Nan, tu as parlé et j'ai fait semblant de t'écouter, nuance » marmonne-t-il. Assez fort pour que l'autre l'entende et vienne se planter devant lui, trépied calé contre son épaule, un grand sourire idiot étalé sur sa grande bouche. Lip comprend les fans qui le comparent à une grenouille. Vraiment. « Mais tu as fini par dire oui » fait fort justement remarquer Bobby et Lip le déteste un peu plus, ne serait-ce que parce qu'il a toujours raison. Lui, en réaction, a fini par élever la mauvaise foi au rang de sport olympique et si il existait une compétition, il raflerait tous les titres. « Uniquement pour que tu la boucles, je supporte plus ta voix nasillarde » ment-il pour la forme. Bobby n'a pas une voix nasillarde, absolument pas et ils le savent tous les deux. Ils se connaissent par cœur mais ils n'ont pas eu besoin d'attendre de vivre ensemble pour se taquiner ainsi. Lip est comme ça avec tout le monde, Bobby a juste appris à voir au-delà des réflexions moqueuses et des plaisanteries douteuses. La grosse bouche s'écrase, humide et énorme, sur sa joue et Bobby glousse comme une collégienne. Mais Lip ne sourit pas. Pas du tout. Il niera jusqu'à la mort.

Il a décrété qu'il ne ferait aucun effort pour cette vidéo, tout simplement parce qu'il la trouve stupide. Pas que le reste de leur carrière sur Youtube soit guère plus intellectuelle mais il ne voit vraiment pas l'intérêt des tags et de ce genre de conneries. Ce n'est pas son truc, ce n'est même pas leur truc et il ne comprend pas où Bobby est allé trouver cette idée – dans les commentaires de leur dernière vidéo certainement mais ce n'est pas le problème. Il ne fera aucun effort et il attend patiemment que son imbécile de colocataire installe le matériel, tout en priant pour qu'un incident technique arrive. N'importe quoi, une urgence capillaire par exemple. Ou un problème de boutons, de pantalon. N'importe quoi, tant que c'est à propos de Bobby et pas de leur caméra. Ni des lumières. Merci mais non merci. Il n'a pas très envie de répondre à la vingtaine de questions que Bobby lui a collé sous le nez deux jours plus tôt, il se souvient encore du prix que leur a coûté cette caméra, sans parler du reste. « Lip, bouge-toi ! » L'univers lui en veut. C'est la seule explication. D'habitude, Bobby et son téléphone ne font plus qu'un mais cette stupide machine est silencieuse depuis une bonne demi-heure – probablement parce que tous leurs proches savent qu'ils filment le dimanche. Avec un soupir à fendre l'âme, Lip quitte son fidèle canapé, portable en poche et il se traîne jusqu'à la cuisine où ils ont décidé de filmer cette semaine. Le trépied est en place, caméra vissé au sommet et le projecteur les attend, poussé dans un coin. C'est déjà ridiculement petit en règle générale – impossible de cuisiner longtemps là-dedans – mais ca a carrément l'air minuscule maintenant. Nouveau soupir, nouveau roulage d'yeux, nouvelle mine dépitée. « Pourquoi on doit faire ça ? C'est complètement con. Aisling pourrait faire ça. C'est tellement, ugh, girly » grogne-t-il, dramatique au possible. « Je m'assois où ? » demande-t-il ensuite avec guère plus d'entrain. Bobby lui désigne le plan de travail alors que lui se laisse tomber sur le fauteuil juste devant, disposé là pour l'occasion. Bien sûr que la girafe est confortablement installée tandis que lui, pauvre nabot d'un mètre soixante-huit doit supporter le comptoir. Pourquoi a-t-il décidé de vivre avec cet enfoiré déjà ? Parce que tu m'aimes, quelle question, semble lui hurler sa conscience – et sa conscience ressemble curieusement à Bobby mais ce n'est qu'un détail.

« Prêt ? » s'inquiète Bobby, un doigt sur la caméra. Lip se contente de hocher la tête. Nope, toujours pas décidé à faire le moindre effort. Il laisse échapper un long râle lorsqu'une liste – la liste – de questions lui est présenté. « Allons-y alors ! » fait joyeusement Bobby, toujours si, si enthousiaste. Derrière lui, Lip lève les yeux au ciel – encore. « Hi, I'm Bobby ! » dit-il comme d'habitude, avant de se tourner vers Lip, comme d'habitude. « And I'm bored » continue l'intéressé en combattant l'envie de sourire. Il fait cette blague souvent et il sait pertinemment comment Bobby va réagir. Il se mord la joue quand l'autre se tourne vers lui avec un heeeey de protestation. « And we are Bobby and Lip » ajoute ce dernier. Il ébouriffe gentiment les boucles savamment coiffées qui s'agitent sous ses yeux puis il reporte son attention sur la caméra – ils sont là pour ça après tout et on va encore l'accuser d'être amoureux si il ne s'intéresse pas à l'objectif. Des conneries, que des conneries. Il est pas amoureux, c'est juste Bobby. Bobby qui d'ailleurs ne perd pas de vue l'objectif du jour, l'enfoiré. « Dans notre dernier vidéo, on vous a demandé de nous suggérer un tag et c'est le get to know me qui a été le plus suggéré » Derrière lui, Lip grogne et il jette un regard noir à la caméra. Tout ça c'est la faute de Bobby et de la quarantaine d'abrutis qui ont pensé à ce tag. Ils n'ont jamais fait ce genre de choses et il ne voit vraiment pas pourquoi ils devraient commencer aujourd'hui. A croire que Youtube est en train de devenir un genre de supermarché et que le subscriber est roi. Conneries ca aussi. « Vu qu'on est deux et qu'il y a pas mal de questions, on a décidé- » Lip fait claquer sa langue contre son palais en signe de protestation. Immédiatement, son partenaire se tourne vers lui, l'oeil plein de reproches. « Tu as décidé » rectifie-t-il parce qu'il ne veut rien avoir à faire avec toute cette histoire. Ce n'est pas son idée, il n'en voulait pas et il n'en veut toujours pas d'ailleurs. Autant que les gens le sachent et puis cela e amusera certains. « Whatever. Il y a beaucoup de questions et dans un souci de rythme, on a décidé de les enchaîner très, très vite. Et pour certaines, de répondre la première chose qui nous passe par la tête. Tu veux commencer ? » demande-t-il ensuite à Lip qui s'était perdu un instant dans la contemplation de ces stupides boucles bien trop longues – il va finir par faire venir un coiffeur ici, ce n'est plus possible. Il sursaute un peu, ses paupières papillonnent une, deux, trois fois avant qu'il n'assimile la question. Un large sourire moqueur naît sur sa bouche qui s'étire lentement. A la mine pleine d'appréhension qu'affiche Bobby, il sait que Lip s'apprête à dire une connerie. Ils se connaissent par cœur, après tant de temps. « Honneur aux dames » se moque-t-il tendrement et ce n'est que du jeu pour la caméra, le genre de petites boutades qui amusent les gens. Le genre d'interactions qui leur fait aussi dire qu'ils sont plus qu'amis. C'est ridicule. Lip taquine Bobby depuis qu'ils se connaissent, depuis le premier commentaire laissé sur l'une de ses vidéos, avant même de le rencontrer. Ce n'est pas parce qu'il en est amoureux. Ils fonctionnent comme ça, c'est tout.

(Et si plus tard, son regard s'égare hors du champ de la caméra lorsqu'ils filment sa partie quand il parle de coup de foudre, c'est un pur hasard)

Ils ne coupent pas la caméra, Lip éditera plus tard le tout et effacera les passages inutiles. Bobby se retrouve vite seul face à l'objectif. Il bondit presque sur son siège à chaque réponse, il s'étale en explications pour certains points et Lip ne peut retenir un ricanement ici et là. Il le connaît par cœur mais il est toujours émerveillé par sa capacité à se réjouir de tout. Ils sont si différents là-dessus que c'en serait presque comique tant c'est cliché. Opposites attract and all that shit. Lip est plus sarcastique, clairement moins optimiste. Lip n'a pas la force d'attendre le meilleur du monde pour laisser la déception le blesser ensuite. Pas la force ou pas le courage. Bientôt c'est son tour et il jette de temps à autre un coup d'oeil à sa feuille. Il aurait pu mémoriser les questions mais cet exercice ne l'intéresse pas. Il ment un peu, sur sa taille surtout et le nombre de ses tatouages – personne n'a besoin de savoir. Derrière le trépied, assis sur leur table de cuisine avec ses grandes jambes qui s'agitent en l'air, Bobby ricane doucement. Il sait la vérité, lui. Lip préfère ne pas s'attarder, il regarde de nouveau sa liste. « Firsts » lit-il et il hausse les sourcils avec un coup d'oeil pour la caméra. C'est tellement rasoir. « First best friend. Euh, son nom c'était Bianca et on a vécu dix merveilleuses années ensemble. Ensuite elle s'est faite écrasée par une voiture » Il est prêt à passer à la suite mais Bobby intervient : « Bianca, attends, tu parles de ton chien ? » Et il s'écroule en riant, comme l'imbécile qu'il est. Agacé, Lip lève un majeur dans sa direction. Voilà ce qu'on récolte lorsqu'on tente de se prêter au jeu sérieusement. Ce garçon est d'un ingratitude folle. « Ta gueule Robert. J'ai été anéanti quand elle est morte. Bref. First award. Je l'attends encore malheureusement. First sport, seriously ? » Il fixe la caméra en secouant doucement la tête. Quiconque le connaissant un minimum connait pertinemment la réponse à cette question. Il a consacré plus d'une demi-douzaine de vidéos, en solo ou avec Bobby, au foot ou à Man U ou aux différentes compétitions. Tout le monde sait combien il aime le foot et il ne va pas le répéter, pas ici en tout cas. Pas le moment, pas le sujet. « First date. Je devais avoir, euh, quinze- non, seize ans. Je l'ai emmenée au McDo, super romantique. Rigole pas, merde » ordonne-t-il à son meilleur ami, secoué par des ricanements. Imbécile. « Favourites now. Favourite person. Si il était pas aussi détestable, j'aurais dit Bobby mais je suppose que ma mère est maintenant ma personne favorite. Me regarde pas comme ça Boo, ca t'apprendra à te foutre de ma gueule » explique-t-il, toujours à l'intention du crétin hors champ. « Favourite film. Facile. Looking For Eric, classique. Favourite colour. Je sais pas, vert ? » propose-t-il en haussant les épaules. Il sait qu'il a fait une bourde au moment où les mots quittent sa bouche dans un souffle. Vert, comme les yeux verts en face de lui, qui s'arrêtent, qui s'élargissent. Vert. Ah oui, merde. « Bref. Favourite song. Ouch, dur. How To Save A Life peut-être ? Ouais, sans doute » Pas difficile, il a consacré toute une semaine de vlog à The Fray la dernière fois qu'il les a vu en concert, les trois jours avant et les quatre suivant la représentation. Le reste des questions se ressemblent. Livre préféré, magazine, chaussures, fringues, toutes destinées à aider leur public à mieux les connaître. Rien qu'un ramassis de conneries. Lip préférerait leur parler de sujets plus importants, de choses qui le touchent, quitte à ce qu'ils fassent sa connaissance. Il sait que les gens se posent des questions. Pour quelqu'un qui étale sa vie sur le net, il reste plutôt discret sur son passé, sur son histoire. Il n'a jamais confié à la caméra toute l'admiration qu'il éprouve à l'égard de son grand-père, ni la crainte de décevoir qui a agité son adolescence. Il n'a jamais dit à quel point le lycée a été une période compliquée, il se contente de plaisanter là-dessus sans rien dire de concret. Pour les gens, Lip est un petit plaisantin, un mec qui ne sait pas rester sérieux. Bobby sait à quel point il a du mal à s'ouvrir aux autres, c'est sans doute pour ça qu'il lui a fourré cette liste dans les mains. Pour ça qu'il lui impose ces conneries. Lip devrait lui en vouloir mais il faut bien l'admettre, il a de la chance de l'avoir. Bobby est l'une des meilleures choses qui lui soient arrivés, qu'il le veuille ou non.

(Et dans un coin de sa tête, il le sait, il le veut, il le veut tellement fort)

■ □ ■ □ ■

lip steadworthy @looselips
all the things we talk about
you know they stay on my mind
Expand   Reply   Delete   Favorite
2h

■ □ ■ □ ■

Lip est un putain d'hypocrite et il le sait. Il se voile la face sur tout un tas de choses mais on ne peut lui enlever sa lucidité quant à ses défauts. Il sait qu'il attend d'autrui beaucoup plus qu'il n'est lui-même prêt à faire, qu'il se permet beaucoup plus que ce qu'il supporte chez les autres. Il ne s'en cache pas. Il ne le fait pas exprès non plus. Bobby l'a pris par surprise, tout simplement. Il ne s'attendait pas à le voir parader avec son imbécile d'ex-copain alors que tout ce qu'il avait prévu, c'était se faire un thé et peut-être de remettre le couvert avec la fille du week-end – Juliet ou Julia, il ne se souvient pas exactement. Mais non, Bobby s'est pointé avec le connard absolu qui n'a cessé de lui briser le coeur. Et qui est toujours là pour le ramasser à la petite cuillère chaque fois que l'autre lui fait un sale coup ? Lip, toujours ce bon vieux Lip.

(Ce bon vieux Lip qui enlace, soutient, plaisante à voix basse, ce bon vieux Lip qui espère désespérément que son meilleur pote arrête de faire confiance à n'importe qui)

La porte claque, brisant la tension qui électrisait la pièce. Lip ne sursaute pas. Il ne lâche pas sa tasse de thé, il ne bouge pas d'un poil. Son regard est perdu dans le vague. Il n'est pas là, pas vraiment. Il n'arrive pas à réaliser ce qu'il vient de dire, ni ce que ca implique. Il ne comprend pas comment il a pu être aussi stupide.

(« Et tu crois qu'il t'aime ? Qu'il est amoureux de toi ? Ouvre les yeux Robert, merde ! Moi je t'aime, moi je suis amoureux de toi. Ce mec, c'est juste un enculé »)

(Et oui ca se rejoue encore et encore dans sa tête, ses mots à lui et la mine atterrée de Bobby qui a encaissé tout ce qu'il lui a balancé à la gueule sans prêter attention à l'autre gland derrière, ni à la fille à moitié à poil assise à côté de lui)

« Wow. C'était, mmh, intense » commente la nana et il sort doucement de sa torpeur en l'entendant. Comment et pourquoi sa petite voix haut perchée ne l'a-t-elle pas irrité la veille, Lip n'en sait rien. L'alcool fait faire n'importe quoi à n'importe qui de toute façon. « Mais du coup, t'es gay ou un truc du genre ? Parce que j'ai toujours rêvé de m'envoyer en l'air avec un gay, c'est genre- » Elle se tait brusquement lorsqu'il se tourne vers elle, l'oeil noir. « Ta gueule » assène-t-il d'une voix si dure qu'elle lui rappelle son père. Ce n'est pas le moment d'être nostalgique. Une partie de lui a envie de prendre ses jambes à son cou et de fuir loin, tellement loin qu'on ne le retrouvera jamais. Il aimerait rattraper Bobby aussi et s'excuser. On ne fait pas toujours ce qu'on souhaite et il se contente de rester sur place, vissé à son tabouret comme un crétin, à fixer une parfaite inconnue. « Dégage » lui lance-t-il en se levant. Elle hoquette de stupeur mais elle ne répond rien. Il s'en fout de toute manière.

■ □ ■ □ ■

lip steadworthy @looselips
new vid on its way, big news. stay tuned!
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7m

■ □ ■ □ ■

Le soleil commence à descendre sur Londres, lui tapant désagréablement dans l'oeil au passage mais il ne bouge pas, bien trop occupé à se repasser les événements de ces derniers jours dans sa tête. Cette dispute ridicule avec Bobby déjà, une dispute de plus qu'il a sciemment provoqué. Il le sait très bien, cela fait des semaines qu'il essaye de provoquer une réaction chez son colocataire. Après sa petite déclaration d'amour inopportune, Bobby a pris grand soin de ne pas aborder le sujet, de faire comme si rien n'était arrivé. Sauf que c'est arrivé et Lip a tout fait pour que ca revienne sur le tapis – sauf en parler directement bien sûr, ce serait trop facile. Evidemment, se taper l'une des potes de Bobby n'est pas l'idée du siècle mais ca s'est révélé diablement efficace. Les cris lui reviennent en mémoire, la précision des insultes aussi – lâche, lâche, lâche que chante le Bobby miniature, dans sa tête. Il perd rarement son calme, le petit prince de Mayfair, il est la définition vivante de la zen attitude. Tout le contraire de Lip qui s'agace d'un rien et monte au créneau en une fraction de seconde pour pas grand-chose. Les contraires s'attirent, dit-on souvent. Tu parles. Il n'a pas perdu son sang-froid cette fois, fait suffisamment rare pour être noté, mémorisé et entré dans l'histoire de l'Humanité. Il a encaissé les accusations avec un calme olympien.

Cette engueulade ne leur ressemble pas. Cette fois, ce n'était pas parce que Lip avait délibérément laissé traîner ses affaires ou oublier ses corvées de la semaine. Rien à voir non plus avec la sale manie de Bobby de n'acheter que du bio et de confondre deux variétés de thé. C'était bien réel cette fois. Cruel et blessant. Mais Lip n'a pas bronché, il a encaissé et lorsqu'enfin, on lui a laissé l'occasion de parler, il lui a dit. Encore une fois. Cinq mots, cinq mots simples qui ont paru apaiser Bobby l'espace d'un instant. C'était trop beau pour être vrai et avant que Lip n'ait eu le temps de dire ouf, il a disparu. Il a passé deux jours dehors, Dieu seul sait où – mensonge, Ollie a appelé, lui a dit avoir vu son grand dadet de coloc chez l'un de leurs amis communs, fin de citation. Deux jours puis il est revenu, a rempli une valise sans une parole et il est reparti. Trois autres journées sans nouvelle – pas de nouvelle, bonne nouvelle, comme le veut l'adage – puis un coup de fil, une conversation presque normale. Bobby a parlé et Lip a écouté.

Et le voilà, dans cet appartement vide, silencieux. On est dimanche, ils devraient avoir filmé depuis déjà des heures. Il a annoncé une nouvelle vidéo sur Twitter et il sait ce qu'il a à faire. L'envie n'y est pas cependant. Un soupir lui échappe, un soupir qu'il a retenu jusqu'à présent sans s'en apercevoir. Respirer est presque désagréable tant sa poitrine est oppressée, ceinte par la crainte d'avoir gâché la plus belle relation de toute sa vie. Avec des gestes lents, tremblants, il se lève, quitte la chaleur et la sécurité de son lit pour installer la caméra directement dans sa chambre. Tant pis pour le rangement, tout le monde sait qu'il est bordélique et il n'en a même plus honte. Il se contente de rabattre les couvertures sur le matelas pour couvrir les mouchoirs froissés qu'il n'a pas encore eu la force de jeter. Le trépied est mis en place, le projecteur aussi mais après réflexion, il l'éteint. Il fait suffisamment jour et au besoin, il retouchera l'image pendant le montage sommaire. Bref coup d'oeil dans le miroir de la salle de bains est de rigueur – il a vraiment une sale gueule mais il n'y a rien qu'il puisse faire à ce sujet dans l'immédiat. Il démarre la caméra sans la moindre motivation, pour la première fois depuis qu'il a commencé sur Youtube. « Hi, I'm Lip et comme vous pouvez le voir, je suis tout seul aujourd'hui » Sa voix est grave, plus grave que d'habitude, chargée d'une émotion qu'il ne cherche même pas à contenir. Il tente un sourire, petit, timide. Tellement faux. Les nouvelles qu'il s'apprête à délivrer sont lourdes de conséquences pour son avenir sur Internet et pour les gens qui les suivent tous les deux. Il prend une profonde inspiration et c'est terriblement douloureux. « On a évoqué à plusieurs reprises des nouveaux projets avec Bobby sans trop en dire puisqu'on était sûr de rien. Il se trouve qu'on a eu des nouvelles et- » Une quinte de toux l'interrompt, si violente que des larmes lui inondent les yeux – Bobby miniature affiche une mine désapprobatrice dans sa tête et oui, oui, il va arrêter de fumer mais plus tard. Il essuie les larmes d'un revers de manche, remet sa frange sur le côté dans le même temps. « Pardon, pardon. J'en étais où ? Ah ouais. Il se trouve que, ben, Bobby et moi, on a décidé de- non. Mmh, désolé » Il baisse la tête et il se demande comment il va pouvoir annoncer à la caméra – aux subscribers mais il préfère éviter de penser au nombre de gens qui vont voir cette vidéo – que le duo qu'il forme avec son meilleur ami depuis trois ans se sépare. Il a déjà du mal à l'admettre mentalement, alors le dire au monde entier ? Non, putain non. Mais il le faut. Il va certainement devoir retourner plusieurs fois certains passages et effectuer un travail monstre sur le montage mais tant pis, il n'a pas le choix. « Ca fait trois ans qu'on travaille ensemble. Ca a été trois merveilleuses années, on s'est surpassé, on a fait des choses qu'on aurait jamais, jamais imaginé faire. On a rencontré des personnes géniales. Ollie, Diana, Pete, Caroll, Gale et toute la bande, toutes ces collaborations, c'est, c'était, je- » Il faut qu'il se reprenne parce qu'il est censé être un mec plein de projets, un mec à qui l'avenir sourit. Sauf qu'il a juste envie de chialer comme une merde. « Ca fait trois ans qu'on bosse ensemble, qu'on écrit et qu'on vit ensemble, Bobby et moi. Aujourd'hui on est plus vraiment sur la même longueur d'ondes. Il a ses projets, j'ai les miens et c'est plus vraiment compatible avec ce qu'on a fait jusque-là sur cette chaîne. Alors voilà, on se sépare » conclut-il et c'est tellement difficile à dire avec une gorge si serrée. Il fixe l'objectif avec un semblant de sourire qui tire sur la grimace. Son coeur cogne, martèle un rythme furieux, blessé dans sa cage thoracique. « Vous pourrez toujours nous suivre l'un et l'autre sur nos chaînes respectives mais Bobby and Lip, c'est fini » reprend-t-il avec la désagréable impression d'annoncer sa rupture avec sa copine de longue date à sa mère. C'est hautement perturbant et en même temps, si juste. « On reste amis bien sûr mais notre aventure s'arrête ici » Il sourit ou plutôt essaye de sourire à nouveau. Il devrait arrêter. C'est une rupture, c'est une putain de rupture et tout est de sa faute. Il aurait pu la boucler et continuer à gérer ses sentiments pour son meilleur ami – son meilleur ami très, très masculin et très, très homosexuel – en silence. « I've been on my own and I love you all » parvient-il à articuler avant d'envoyer un baiser à la caméra. Il reste immobile un instant pour les besoins du montage puis il était l'appareil et s'écroule sur son lit, yeux humides fixant le plafond. Il devrait retourner ca et être moins fragile, moins sentimental mais il n'en a pas la force. Il fera avec, coupera ce qui a besoin d'être coupé parce que trop révélateur sur les véritables raisons de leur séparation et tout ira très bien. Tout ira très bien – peut-être que si il se répète ca encore et encore et encore ca finira par être vrai. Il veut oublier tout ce qui vient de se passer, effacer de sa mémoire leur dispute et l'image de Bobby quittant par deux fois leur appartement. Il voudrait bien, il le veut de toutes ses forces, de tout son être mais il ne peut pas.

(« Je suis amoureux de toi, je suis amoureux de toi, je suis amoureux de toi, je suis amoureux de toi, je suis amoureux de toi, je suis amoureux de toi »)

(C'est comme un disque rayé qui tourne encore, encore, encore et encore et qu'il ne peut pas arrêter)

Il fait nuit noire lorsqu'il commande au thai du coin de la rue de quoi nourrir tout un régiment. Les restes de la pizza de midi auraient fait l'affaire mais il les a laissé traîner à l'air libre tout l'après-midi pour le plus grand plaisir des mouches. Il est désespéré mais pas à ce point. Le livreur ne dit pas un mot quand il lui ouvre la porte mais Lip perçoit la surprise dans ses yeux. C'est toujours Bobby qui réceptionne leurs commandes, adorable Bobby et son adorable sourire un peu trop charmeur, adorable Bobby avec ses chemises ouvertes jusqu'au nombril et ses boucles angéliques. Mais Bobby n'est pas là. Qui sait si il rentrera d'ailleurs. L'idée lui serre le coeur et Lip court se remettre au lit sitôt la porte d'entrée refermée. Il édite la vidéo au milieu des cartons encore chauds, tout en prenant garde de rien renverser – puisque c'est toujours Bobby qui lave le linge et que Bobby n'est pas là. Il est presque minuit quand il termine enfin. Il a retouché légèrement les couleurs, coupé certains passages en s'appliquant à ne pas regarder son visage. Avec une mine pareille, il aurait tout aussi bien pu annoncer que sa grand-mère est morte. Tant pis. Il n'a jamais prétendu être un bon comédien et faire comme si tout allait vraiment bien est clairement au-dessus de ses compétences.

Le réveil bipe brièvement. On est lundi. D'habitude, ils attendent sept heures pour poster leur nouvelle vidéo mais Lip n'a strictement plus rien à foutre des habitudes. Il observe l'évolution du téléchargement en terminant son crumble poire gingembre, songeant aux réactions et éventuels commentaires des uns et des autres. Ils devront y répondre, comme ils le font chaque fois mais Lip ignore si il en sera capable. Il sait qu'il va devoir mentir, à ses amis comme aux gens qui le suivent. Il déteste ca. Il déteste, déteste ca.

(Mais il n'arrive pas à détester Bobby qui a décidé seul qu'il était temps d'arrêter, il n'y arrive pas, même pas un tout petit peu)

■ □ ■ □ ■

pixie bell 1h ago
"we remains good friends"???? wtf happened to "and i'd marry you boo"????


SingleAsAPringle 3h ago
noooo :(((  


JealousLovers 3h ago
people break up all the time but it's not always final! we'll get through this liby shippers xx  

■ □ ■ □ ■

Quelque chose sonne. Quelque chose sonne juste à côté de l'oreille droite de Lip et il faut que ca cesse. Il grogne et enfonce sa tête dans l'oreiller pour étouffer le bruit. Ca ne s'arrête pas. Résigné, il se redresse pour découvrir son portable, écran allumé et affichant le charmant minois de sa copine Ollie, contorsionné en une duck face absolument dégueulasse. Que lui veut-elle, à sept heures du mat ? « What the hell Philip ? » aboie-t-elle dans son oreille avant qu'il ait eu l'occasion de dire quoi que ce soit. Un autre grognement lui échappe et il se retourne pour se caler contre son oreiller. « Qu'est-ce que tu veux ? » marmonne-t-il, aussi réveillé qu'enclin à avoir la moindre conversation avec elle à cette heure. Ollie est l'une de ses plus proches amies. Par bien des aspects, elle lui rappelle sa sœur Barbara et c'est elle qu'il va voir quand il a un problème. Peut-être qu'il aurait dû l'appeler quand les choses se sont envenimées avec Bobby, sauf qu'il ne l'a pas fait et qu'il y a une bonne raison. Ollie n'est pas uniquement son amie et il n'a pas voulu risquer de faire un truc stupide, comme lui demander implicitement de choisir un camp. « Qu'est-ce que tu as foutu Lip ? Lâcher une vidéo pareille, sans même nous en parler » sermonne-t-elle et par nous, elle veut certainement dire leur petite bande. C'est ridicule. Tellement qu'il ricane, malgré le manque de théine, la fatigue et l'heure. « Tu voulais que je fasse quoi ? Que je me pointe au pub un soir, en mode "hi lads, je suis amoureux de Bobby mais comme je suis un vrai connard, on arrête les vidéos ensemble" ? Ca aurait jeté un froid, tu crois pas ? » rétorque-t-il avec une grimace. Elle ne peut pas le voir, Dieu merci. Il est certainement dans un état encore plus déplorable que la veille, après si peu de sommeil.

Le silence avec lequel ses mots sont accueillis est assourdissant et Lip réalise doucement qu'Ollie n'était pas au courant. Personne ne l'est, personne ne sait. Elle a sûrement appelé pour avoir des explications, pas pour lui faire la leçon sur la manière de déclarer sa flamme à son meilleur ami. « Lip » soupire-t-elle et finalement, il aimerait qu'elle soit là, qu'elle le voit, qu'elle l'enlace. Il aimerait l'entendre lui dire qu'il a besoin qu'elle lui épile les sourcils à nouveaux, il aimerait l'entendre rire. « Lip, qu'est-ce qui s'est passé ? » fait-elle tendrement et il se sent flancher. Les larmes, à nouveau, brouillent sa vue. Elles coulent doucement sur ses joues et il ne cherche pas à les retenir. Il ouvre la bouche plusieurs fois pour répondre, la referme tout autant sans pouvoir produire le moindre son puis : « J'ai merdé O, j'ai merdé » et c'est l'euphémisme du siècle.

■ □ ■ □ ■

barbiesteadworthy4 days ago
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look who's back!!!

looselips didn't you say you wouldn't post it...


barbiesteadworthy i lied


looselips traitor

■ □ ■ □ ■

Il est retourné à Bradford sur une impulsion, un besoin soudain de retrouver des repères. Londres a beau être une grande ville, tout lui rappelle Bobby et la connerie qu'il a faite. Il a sauté dans le premier train qu'il a trouvé et sa mère et Bill, son beau-père, l'ont accueilli à bras ouverts. Ils n'ont rien dit mais Lip a bien compris qu'ils savent. Ils ont Internet après tout. Elliott et Cheryl sont rentrés dès qu'ils ont appris qu'il était là et Barbara a elle-même traversé tout Bradford en un temps record pour le voir. Sa dernière visite remonte à Noël dernier, ce que ses proches lui ont reproché sur le ton de la plaisanterie. Cela n'a pas empêché Lip de se sentir un peu coupable tout au long du dîner, en écoutant sa famille bavarder. Il s'est senti un peu exclu, loin leur discussion. Il n'est pas revenu à la maison depuis un bail et cela se ressent.

La table a été rapidement débarrassée et bientôt, Lip se retrouve dans son ancienne chambre. Seul. C'est ce qu'il voulait éviter en revenant ici mais il n'a pas supporté longtemps d'entendre les uns et les autres discuter tranquillement, comme si tout va bien. Rien ne va, et lui pas plus que le reste. Il va mal mais il est incapable de l'exprimer, incapable de résoudre ses problèmes. « Qu'est-ce que tu veux ? » demande-t-il avec humeur quand Barbara passe la porte et s'installe en travers de son lit. Elle lui sert le regard, celui qui veut dire je sais que tu sais que je sais, celui contre lequel il ne peut rien. Il n'est pas le seul Steadworthy à être complètement buté. Lorsqu'on a une idée en tête dans la famille, difficile de l'en déloger. Il soupire et ferme les yeux un moment. Il n'est pas prêt pour un interrogatoire mais il y a peu de chances pour qu'il y coupe. « Je me doutais que t'étais pas dans ton assiette pour revenir à la maison mais bordel, Lip, regarde-toi » lâche-t-elle, les sourcils froncés par l'inquiétude. Il lève les yeux au ciel et rigole tout bas, sans joie. Barbara n'a jamais été une fine oratrice, principalement parce qu'elle met les pieds dans le plat à tous les coups – comme lui, ils ne sont pas de la même famille pour rien. « Vous avez rompu, c'est pas la fin du monde. Tu vas t'en remettre » reprend-t-elle en s'allongeant complètement, la tête posée sur les cuisses de son frère. Ce dernier écarquille les yeux, choqué. C'est exactement ce que Carroll lui a dit, à peu de choses près – « Un de perdu, dix de retrouvés mec, ca va aller » a-t-il déclaré avec beaucoup de philosophie après trois bières. Pourquoi est-ce que tout le monde s'entête à croire qu'ils ont rompu, alors qu'ils n'étaient pas ensemble pour commencer ? « On a pas rompu, on était pas- on a jamais, mmh, c'était pas comme ça » bredouille-t-il en jouant avec l'une des mèches de cheveux décolorés pour se distraire. Toutefois il ne manque pas le regard dubitatif de sa petite sœur. « Tu veux dire que tu ne lui a jamais taillé une pipe sur votre canapé entre deux prises de vue ? » ricane-t-elle, un sourire moqueur étalé sur son visage de poupée. « Ton langage, jeune fille » morigène-t-il, pas surpris le moins du monde par son vocabulaire – après tout il lui a appris deux ou trois choses dans ce domaine. « Et je ne suis pas, tu sais, je ne suis pas... » Il n'arrive même pas à le dire à voix haute, à sa petite soeur pour qui il n'a quasiment aucun secret. Il a pourtant confiance en elle et il connaît son avis sur la question, du moins il s'en doute. Il n'a pas peur mais il n'y arrive pas. Ses joues prennent une légère teinte rougeâtre et il baisse les yeux sur ses doigts perdus dans les longs cheveux blonds. « Quoi, gay ? C'est pas grave tu sais. Peut-être que c'est juste Bobby, c'est pas grave non plus. C'est pas une maladie Lip, y'a aucune honte à avoir » dit-elle, tranquillement. Il n'a jamais pensé le contraire, il a même été l'un des premiers de la communauté britannique de Youtube à utiliser sa chaîne pour soutenir le vote à propos du mariage pour tous en Grande-Bretagne. On lui a appris qu'un homme devait être avec une femme mais c'est le XXIe siècle, il s'est fait sa propre opinion du sujet. Il n'a simplement jamais imaginé que cela pourrait être son cas, convaincu que ce genre de prise de conscience arrive à l'adolescence et pas à vingt-deux ans bien tassés. « Et si tu as peur que Maman et Bill le prennent mal, rassure-toi, on sera là pour t'épauler, Eli, Cher et moi » Bien sûr. Ils ne semblent peut-être pas très proches, ils ne s'appellent pas tous les jours et ils se voient somme toute assez peu mais ils sont une fratrie soudée, unie. Ils ont fait front ensemble lorsque Elliott a décidé d'épouser sa jolie Polonaise alors que leur mère et leur beau-père y étaient fermement opposés. Ils se serrent les coudes mais pour qu'ils l'épaulent, Lip devrait déjà savoir pourquoi il a besoin d'être soutenu et il n'a jamais été aussi confus de toute sa vie.


Dernière édition par Lip Steadworthy le Mar 4 Aoû - 16:21, édité 14 fois
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MessageSujet: Re: he's my favourite kind of sadness   he's my favourite kind of sadness EmptyJeu 30 Juil - 14:00

LOUIS he's my favourite kind of sadness 1443515984 he's my favourite kind of sadness 1443515984 he's my favourite kind of sadness 1443515984 he's my favourite kind of sadness 1443515984 he's my favourite kind of sadness 1443515984 he's my favourite kind of sadness 1443515984 he's my favourite kind of sadness 1443515984
bienvenue, garde moi un lien bien au chaud he's my favourite kind of sadness 2201837706 he's my favourite kind of sadness 2201837706
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MessageSujet: Re: he's my favourite kind of sadness   he's my favourite kind of sadness EmptyJeu 30 Juil - 14:28

bienvenue et bonne chance pour ta fiche he's my favourite kind of sadness 4037618588
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MessageSujet: Re: he's my favourite kind of sadness   he's my favourite kind of sadness EmptyJeu 30 Juil - 15:37

bienvenuuue I love you
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MessageSujet: Re: he's my favourite kind of sadness   he's my favourite kind of sadness EmptyJeu 30 Juil - 17:10

Bienvenue I love you
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MessageSujet: Re: he's my favourite kind of sadness   he's my favourite kind of sadness EmptyJeu 30 Juil - 17:11

Bienvenue! he's my favourite kind of sadness 1052762694
Bon courage avec la suite de ta fiche I love you
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MessageSujet: Re: he's my favourite kind of sadness   he's my favourite kind of sadness EmptyJeu 30 Juil - 17:16

bienvenue parmi nous he's my favourite kind of sadness 4247614990
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MessageSujet: Re: he's my favourite kind of sadness   he's my favourite kind of sadness EmptyJeu 30 Juil - 17:17

Bienvenue par ici he's my favourite kind of sadness 1052762694
Bon courage pour la suite de ta fiche he's my favourite kind of sadness 3339519357
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MessageSujet: Re: he's my favourite kind of sadness   he's my favourite kind of sadness EmptyJeu 30 Juil - 17:24

j'adore littéralement le pseudo he's my favourite kind of sadness 359460899 he's my favourite kind of sadness 3948284428
bienvenue à toi he's my favourite kind of sadness 3339519357
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MessageSujet: Re: he's my favourite kind of sadness   he's my favourite kind of sadness EmptyJeu 30 Juil - 17:57

louis + le pseudo, j'adore. he's my favourite kind of sadness 4247614990
bienvenue sur le forum, bonne rédaction. I love you
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MessageSujet: Re: he's my favourite kind of sadness   he's my favourite kind of sadness EmptyJeu 30 Juil - 19:16

J'aime le pseudo, ça me fait penser à Shameless he's my favourite kind of sadness 3731546650
Bienvenue parmi nous! he's my favourite kind of sadness 3979035233
Bonne suite de rédaction he's my favourite kind of sadness 3670041635 I love you
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MessageSujet: Re: he's my favourite kind of sadness   he's my favourite kind of sadness EmptyJeu 30 Juil - 22:30

Bienvenue parmi nous. he's my favourite kind of sadness 4247614990
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MessageSujet: Re: he's my favourite kind of sadness   he's my favourite kind of sadness EmptyJeu 30 Juil - 23:12

merci beaucoup he's my favourite kind of sadness 3339519357
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MessageSujet: Re: he's my favourite kind of sadness   he's my favourite kind of sadness EmptyVen 31 Juil - 11:48

bienvenuuue he's my favourite kind of sadness 3948284428
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MessageSujet: Re: he's my favourite kind of sadness   he's my favourite kind of sadness EmptyVen 31 Juil - 12:35

Louis, c'est bien la seule personne de 1D que j'aime bien he's my favourite kind of sadness 3786959204 Et l'est canon he's my favourite kind of sadness 772903546
Bienvenue parmi nous et bon courage pour ta fiche he's my favourite kind of sadness 3003443795
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MessageSujet: Re: he's my favourite kind of sadness   he's my favourite kind of sadness EmptyVen 31 Juil - 14:09

bienvenue parmi nous I love you
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MessageSujet: Re: he's my favourite kind of sadness   he's my favourite kind of sadness EmptySam 1 Aoû - 21:12


Bienvenue he's my favourite kind of sadness 3979035233
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MessageSujet: Re: he's my favourite kind of sadness   he's my favourite kind of sadness EmptyMar 4 Aoû - 16:23

merci beaucoup à tout le monde he's my favourite kind of sadness 3948284428
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MessageSujet: Re: he's my favourite kind of sadness   he's my favourite kind of sadness EmptyMar 4 Aoû - 19:07

j'adore le personnage et sa relation bien complexe avec bobby. he's my favourite kind of sadness 4247614990
je te valide. I love you
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MessageSujet: Re: he's my favourite kind of sadness   he's my favourite kind of sadness EmptyMar 4 Aoû - 19:25

merci beaucoup he's my favourite kind of sadness 4037618588
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MessageSujet: Re: he's my favourite kind of sadness   he's my favourite kind of sadness Empty

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