HAPPY END.

Je m’appelle Atsila Basmadjian. Je suis née dans un petit village de l'Arménie. Un pays que je chéris énormément. J'ai vécu là-bas jusqu'à mes dix ans. Mon père à décidé de refaire sa vie avec une autre femme. Je n'ai plus de nouvelles de lui depuis que ma mère, mon frère et moi sommes partis. Je n'ai plus confiance au homme depuis ce jour. Le comportement de mon père m'a profondément blessée. Choisir cette inconnue à ses propres enfants est impardonnable. Depuis, je me réfugie souvent auprès de Dieu. Je prie beaucoup car je souffre de son absence. Vivre ici, a été difficile. Nous avons beaucoup subit et encore aujourd'hui j'affronte souvent des remarques racistes. Nous vivons dans un monde cruel et malgré mes origines ma famille et moi ne sommes pas responsables des actes abominables de certains extrémistes. Nous sommes de confession catholique, nos croyances sont totalement différentes aux leurs. Il y a trop de préjugés ancrés dans l'esprit des occidents. Je suis profondément triste de subir cela à cette époque. J'ai des difficultés à m’intégrer car je me méfie des gens autour de moi. J'ai peu d'amis, à vrai dire à part ceux de mon frère aîné, je les compte difficilement sur mes doigts. Je me suis réfugiée dans le sport, le football. Ceci m'aide à canaliser mes émotions et à me vider totalement l'esprit. Une passion dévorante dont je veux en faire un métier. Je ne souhaite pas être comme toutes ces autres filles. Je veux être unique. Je le suis sans doute déjà par ma façon de penser. Mon frère me clame souvent de me libérer un peu des toutes ses valeurs chrétiennes et familiales. Je sais qu'il souhaite mon bonheur, mais j'aime ce que je suis. Je ne veux pas finir comme une marionnette contrôler par cette société de consommation. Je rêve aussi d'avoir une famille, de me marier et de finir heureuse. J'ai toujours voulu cela pour ma mère. Aujourd'hui elle est plus heureuse, plus épanouie. Elle a rencontré un jeune Londonien assez maladroit et drôle dans sa façon de se tenir. Il n'est pas très beau, sans doute que cette couleur rousse qui teint ses cheveux ne l'aide pas, mais c'est un homme tellement gentil, qui réussit à l'a combler rien qu'avec ses blagues idiotes. Ma mère sourit de nouveau à la vie et c'est le plus important. J'ai appris que mon père s'était séparé de nouveau. Le sort s'acharne sur lui et tant mieux. Il a essayé de renouer des liens avec nous, mais nous l'avons vite dissuadés. Je vis plus sereinement. J'ai peut-être encore mûrie. Je trouve toujours les gens de cette ville étrange comme ils me trouvent tous bizarre. Leurs manière de penser, de réfléchir, d'agir me paraissent inaccessible à mes valeurs à moi. Peut-être que mon mode de vie ne plaît pas à tout le monde. Je suis souvent cloîtrée chez moi, à lire des fables et à rêver d'un monde meilleur. Je sors un peu plus qu'avant, soyons sincère manger au Macdonald et boire un café au Starbuck n'a jamais tué personne, sauf que j'ai encore beaucoup de mal avec tout ceci. Je suis Atsila Basmadjian, la fille étrange que tout le monde désire éviter.